Fort de sa détermination, François Hollande semble avoir réussi à convaincre, du moins persuader ses partenaires allemands et américains du bien-fondé de sa démarche.
La chancelière allemande, madame la rigueur, s’est montrée plutôt bien disposée lors de sa première rencontre avec le nouveau président français, et les Allemands qui étaient jusqu’ici intransigeants sur leur politique de rigueur commencent à fléchir leur attitude, acceptant de se rallier en partie aux thèses de François Hollande. On sera plus fixé lors de la seconde rencontre entre celui-ci et la chancelière allemande. Un signe positif, les autorités allemandes ont autorisé l’augmentation des salaires des ouvriers de l’automobile. D’autres secteurs de l’industrie allemande pourraient être concernés. Ce qui contribuera à l’amélioration du pouvoir d’achat d’une partie des citoyens allemands considérés comme des laissés-pour-compte.
Succès aussi pour François Hollande lors de son déplacement Outre-Atlantique pour le G8 à Camp David et le sommet de l’Otan à Chicago.
Sa rencontre en avant-première avec le président américain, Barack Obama, fut une réussite. Le courant est vite passé entre les deux hommes. Le climat au Bureau Ovale était détendu. Ce qui a permis de bien préparer la suite du programme.
François Hollande a pratiquement obtenu gain de cause pour tout ce qu’il était venu chercher aux Etats-Unis : faire passer sa thèse du cap de croissance aux membres du G8 et l’idée du retrait des troupes françaises combattantes d’Afghanistan d’ici la fin de l’année auprès de l’OTAN. Que Hollande réussisse sa première sortie internationale n’est pas du goût de l’UMP, l’actuel parti d’opposition, d’autant que la France vient d’entamer sa campagne des législatives, et que les socialistes et la gauche en général sont assurés du succès pour venir renforcer le pouvoir du président François Hollande et de son gouvernement.