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Adieu donc la démocratie qu’on a fait miroiter!
Les exemples de l’Egypte et de la Tunisie sont éloquents. Mohamed Morsi élu à la tête du pays par la grâce de millions d’Egyptiens qui ont cru en lui et qui ont souffert, des années durant, d’un régime autocratique, va vite emboîter le pas à son prédécesseur chassé du pouvoir par la rue. Morsi, comme Moubarak avant lui, va s’emparer de tous les pouvoirs et faisant même pire puisqu’il n’aura pas à justifier de l’état d’urgence.
Le peuple égyptien dans son ensemble se sentant floué et voyant sa révolution usurpée ne va pas rester sans réagir. Il sortira à nouveau dans la rue pour dénoncer la mainmise des «frères» qui veulent l’embrigader de force. On connaît le résultat : des villes à feu et à sang et des victimes par milliers.
En Tunisie, la situation n’est guère meilleure. Derrière Annahda qui veut donner l’image d’un islamisme bon teint se cache son bras séculier, les salafistes qui jouent les gardiens du temple en imposant la rigueur religieuse, voire l’extrémisme ne permettant ou n’admettant aucune liberté religieuse ou d’expression. L’assassinat de Choukri Belaïd, l’opposant de gauche, par balles alors qu’il se trouvait devant chez lui, se voulait, d’après ses auteurs, une leçon adressée à tous ceux qui contreviendraient à la discipline ou plutôt à la rigueur islamiste choisie pour la Tunisie.
Comme en Egypte, le peuple tunisien, qui a eu l’avantage d’initier les Printemps arabes, a été prompt à se soulever pour dénoncer le martyre de Choukri Belaïd et en même temps la confiscation de sa révolution. Les exemples égyptien et tunisien démontrent, si besoin en est, que l’on ne réussira jamais à aller contre la volonté des peuples et que celle-ci finira toujours par triompher.
L’attitude des islamistes là où ils peuvent sévir aura réussi à porter préjudice à l’islam, une religion de paix, de tolérance et de coexistence. Les événements d’Egypte, de Tunisie, de Libye et ailleurs ont jeté le trouble dans l’esprit de certaines puissances qui apportaient jusqu’ici leur soutien à la révolution syrienne. Elles commencent à se demander si elles ne sont pas en train de faire le lit d’un nouveau foyer d’islamistes.
Ainsi, Bachar Al-Assad et sa machine de guerre profitent de ce moment d’hésitation des puissances internationales pour poursuivre leur sale besogne contre la population syrienne, faisant plus de victimes, de destructions et d’exilés.