Dans cette impasse politique, on avait craint le pire. C’est-à-dire, un coup d’Etat militaire avec le retour des colonels qui avaient dirigé la Grèce en 1974.
Les Grecs et avec eux les Etats européens vont devoir patienter d’ici le 17 juin prochain pour espérer trouver enfin le gouvernement qui conviendra à tout le monde, mais dans quelles conditions ?
Si certains ne désespèrent pas de sauver la Grèce, d’autres s’attendent et se préparent même au pire, à savoir la sortie du pays de la zone euro. La chancelière allemande Angela Merkel, et le nouveau président français, François Hollande, qui ont eu une première rencontre, ont réaffirmé la disposition de leurs pays à soutenir la Grèce afin de surmonter sa crise. C’est le cas aussi du Premier ministre luxembourgeois qui est, en même temps, le président du Conseil économique européen. Il repousse l’idée même d’exclusion de la Grèce de la zone euro.
Par contre, la Présidente du FMI, la Française Christine Lagarde, ne craint pas de dire que les jeux sont faits et qu’il faut déjà se préparer à ce que la Grèce abandonne l’euro pour retrouver leur monnaie nationale, le drachme. Si cela devait être le cas malgré tout, la contagion risque de gagner d’autres pays européens en crise. Et cela annoncerait le début de la fin de la monnaie unique européenne.
Donc la vie de l’euro tient à la santé économique et financière de la Grèce.
Alors tout le monde retient son souffle en attendant la sortie de crise d’Athènes.