L’homme est loin d’avoir usurpé son qualificatif de visionnaire. Le général De Gaule savait de quoi il parlait ! Et pourtant, son pays fut l’une des cinq puissances qui allaient former à San Francisco, l’Organisation des Nations unies après la Seconde Guerre mondiale pour prendre lieu et place de la société des Nations (SDN), un autre machin qui était lui aussi incapable de réussir sa mission. Rares sont les fois où les cinq pays permanents du Conseil de sécurité, privilège de puissances fondatrices de l’ONU, ont pu faire montre de leur unanimité afin de contribuer à résoudre une crise ou un problème survenu sur la scène internationale. Chacun des pays concernés a plutôt usé de son droit de veto selon ses intérêts ou ses accointances pour entraver l’intervention de l’ONU. Et puis les fois où l’ONU a eu à se mêler d’un problème quelconque, cela s’est souvent terminé par un fiasco, sinon à faire empirer les choses. Et dans les meilleurs des cas à les faire traîner.
Les exemples sont nombreux qui montrent l’échec de l’ONU. On peut citer le Congo au début des années 60 et la disparition tragique dans ce pays de son Secrétaire général, Dag Hammarskjöld qui a péri dans un accident d’avion. La thèse d’un sabotage fut tout de suite évoquée. Finalement l’on ne saura jamais la vérité. L’enquête menée par l’ONU elle-même était incapable de déterminer les véritables causes de l’accident. Ce n’est pas la première fois que l’ONU ne peut mener à terme une enquête et déterminer les causes ou les responsables d’une crise ou d’une bavure. C’est le cas du génocide au Rwanda, et le conflit génocidaire de l’ex-Yougoslavie avec un bilan humain de quelque 300.000 morts et plus d’un million de déplacés. Les musulmans de Bosnie ont payé un lourd tribut.
Il y a aussi l’exemple flagrant d’Israël qui ignore superbement les résolutions de l’Assemblée générale des Nations unies et du Conseil de sécurité puisque bénéficiant du soutien de l’un des membres permanents, en l’occurrence les Etats-Unis, et continue ainsi à violer les droits légitimes du peuple palestinien.
Le régime syrien qui est protégé, lui, par la Russie, autre membre permanent du Conseil de l’ONU, poursuit la guerre meurtrière contre son peuple. En ce qui nous concerne, c'est-à-dire la résolution de l’affaire du Sahara, un problème artificiel qui a été imposé à notre pays par les ennemis de notre intégrité territoriale, qui a été confiée aux Nations unies, perdure. Jusqu’à quand ? On ne saura le dire. En tout cas, la détermination des Marocains reste intacte et rien ne viendra l’ébranler car ils sont attachés à leur cause nationale.