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En effet, les piqûres de scorpion en Afrique du Nord et morsures de serpent en Afrique subsaharienne sont responsables respectivement de 750.000 envenimations avec 1.700 décès et 320.000 empoisonnements dont des milliers de morts et autant de séquelles dues à des amputations fortement handicapantes.
Dans le Royaume, chaque année, ce n’est pas moins de 25.000 cas de piqûres de scorpion et 350 morsures de serpent qui sont recensés. Ces chiffres inquiétants ont été révélés par le ministère de la Santé dans un communiqué. Ce dernier a, d’ailleurs, entamé une campagne afin de prévenir et de protéger les habitants contre les dangers du fléau de l’envenimation qui sévit particulièrement dans les zones rurales.
Ainsi, le ministère recommande tout d’abord aux citoyens d’éviter les herbages, les endroits rocheux et les terriers, soit autant d’endroits susceptibles d’abriter scorpions ou serpents. Ensuite, la vérification systématique des chaussures, des couvertures ou encore des tenues de protection est pareillement demandée avec insistance.
Avec l’extension des villes, de multiples zones résidentielles et leurs habitants sont également concernés par la dangereuse éventualité de croiser un scorpion ou un serpent. Par conséquent, le ministère a appuyé sur le besoin de procéder à un désherbage en bonne et due forme à proximité des maisons. Sans oublier de fermer tous les trous ou terriers existants dans les murs et les plafonds.
Malgré cet ensemble de mesures préventives, le risque zéro n’existe pas. Donc, en cas de morsure ou de piqûre vénéneuse, le ministère de tutelle demande de transférer rapidement la victime au service des urgences le plus proche, arguant que tout retard dans le traitement limite l’intervention thérapeutique. Sur ce point, nous sommes en droit de nous poser quelques questions. Evidemment, la rapidité de réaction est impérative dans ce genre de situation. Or, dans certaines zones rurales, le premier service d’urgence se trouve parfois à des centaines de kilomètres. Résultat, les habitants ont souvent recours aux méthodes traditionnelles. Sauf que le ministère avertit que les méthodes en question ne font qu’entraîner de graves complications et donc une inextricable situation.
En tout cas, le ministère assure dans son communiqué : « Le traitement est disponible dans les établissements hospitaliers situés dans les régions les plus exposées aux risques d'envenimation, notamment Souss-Massa, Marrakech-Safi, Laâyoune-Sakia El Hamra, Guelmim-Oued Noun, Béni Mellal-Khénifra, Fès-Meknès, Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra ».
Justement, parlons-en de ce traitement par antidote. Ledit communiqué révèle la raison derrière l’abandon du traitement anti-scorpionique, utilisé auparavant. Il aurait été délaissé à cause d’études scientifiques qui auraient prouvé leur inefficacité.
Pour ce qui est du traitement par sérum destiné à combattre les morsures de serpent, lequel a été intégré dans le protocole de prise en charge médicale en 2011, le ministère souligne que s’il ne suffit pas à soigner totalement la victime, il permet a minima d’améliorer son état de santé ainsi que de prévenir les complications et réduire la durée de l’hospitalisation. Il doit être effectué uniquement dans les établissements de santé sous la supervision d'un médecin spécialisé. Donc on en revient toujours à l’angoisse précédente, la victime arrivera-t-elle à temps aux urgences ?
Enfin, le ministère a indiqué avoir mis à la disposition des citoyens 24h/24, une ligne téléphonique (0537686464 ou 0810000180) pour pouvoir communiquer avec le centre anti-poison et de pharmacovigilance du Maroc (CAPM). Cette ligne est destinée à renseigner la population sur la prévention et la prise en charge des cas d'envenimation.