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"Nous nous n'avons rien fait, ce que nous avons obtenu (la montée en 1re division, ndlr) nous l'avons gagné nous-mêmes, a dit Colantuono en conférence de presse. Nous avons remporté le dernier championnat (de Serie B, 2e div.) avec beaucoup d'avance, comme nous disputons cette année une grande saison."
Selon la police, Doni (38 ans), déjà suspendu trois ans et demi par la justice dans le premier volet de l'opération "Last bet", aurait contacté des joueurs adverses pour "acheter" au moins trois matches de l'Atalanta en Serie B la saison dernière, au bénéfice d'un vaste réseau de paris truqués basé à Singapour et ayant des ramifications en Europe de l'Est.
L'Atalanta a écopé de 6 points de pénalité dans cette affaire, mais occupe néanmoins une bonne 14e place en championnat après un bon début de saison (elle serait 5e sans la pénalité). Elle compte notamment dans ses rangs le meilleur buteur de Serie A (1re div.), l'Argentin German Denis (11 buts).
L'Italie est secouée par cette nouvelle affaire de corruption dans son sport roi, qui faisait les gros titres de la presse mardi, à l'image de la Une de la Gazzetta dello sport: "Et ils continuaient à tricher..."
Trois matches de Serie A qui auraient pu être faussés sont visés par l'enquête, et le procureur de Crémone, Roberto Di Martino, en charge de l'affaire, a prévenu que ce n'était "que le début".
"C'est une page qui n'honore pas le sport italien, a réagi le président du Comité olympique italien (Coni), Gianni Petrucci. Les évènements et les images d'hier ont bouleversé notre monde. Nous sommes tous perturbés, mais nos ligues aussi doivent l'être. La Lega (ligue de football) s'est réunie lundi, mais aucun mot n'a été prononcé sur ce qui s'est passé, ils ont seulement parlé de partage d'argent."