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C'était dans le film "Casanegra" de Noureddine Lakhmari. Un film qui révèle les bas-fonds de Casablanca, la grande Métropole qui ne dort jamais.
Certes le film a suscité un grand débat sur certaines scènes et paroles jugées osées. Cela n'a pas empêché qu'il a occupeé le box-office et réalisé des entrées et des recettes record.
Mais au milieu de cette tumulte, il y a le volet artistique indéniable du réalisateur. Noureddine Lakhmari fait, en effet, partie de cette jeune génération de réalisateurs qui a une vision et une conception différentes.
C'est la description de la société de l'intérieur. En regardant un film comme "Casanegra", on procède à une sorte d'introspection et d'autocritique, car on a l'impression de se regarder dans un miroir.
Omar Lotfi a réussi cette belle expérience. Certes, comme les jeunes de son âge, nouvelles technologies aidant, il s'informe des dernières nouveautés du 7ème art. Mais lui, c'était un cas d'un autre genre. Sa curiosité le poussait à chercher à savoir qui faisait quoi. Il a toujours voulu percer les secrets de cette magie du cinéma. Plus, il a suivi des cours de formation théâtrale sans aspirer à rien de plus, sinon réussir dans sa carrière en hôtellerie. Cependant, le destin en a voulu autrement, en le propulsant au-devant de la scène. Chance ou providence, peut-être les deux à la fois, toujours est-il que ce jeune acteur est convaincu qu'il a commencé par la dernière marche et qu'il ne doit pas perdre le cap. Sa prestation à "Al Harraz" a été très concluante dans la mesure où elle tranche avec le genre Casanegra. Par contre, sa participation au film de Talal Selhami a été différemment appréciée.
Un autre film est en vue avec Abdelhai Iraki; un autre réalisateur qui fait confiance aux jeunes.
Mais le projet le plus porteur semble être sa participation dans un film français aux côtés de Said Taghmaoui. Une expérience qui lui donnera certainement d'autres arguments pour se frayer un chemin vers le cinéma international.
Si le cinéma marocain est en pleine expansion, c'est grâce à l'arrivée de jeunes générations qui ont donné un nouveau souffle à la création.
Que ce soit au niveau des acteurs de plus en plus nombreux ou des réalisateurs qui viennent d'horizons divers, l’on assiste à une dynamique à laquelle manque toujours un sursaut au niveau de l'écriture des scénario.
En plus, les différents instituts spécialisés dans les métiers du cinéma commencent à fournir les premiers contingents de techniciens.
Omar Lotfi et les autres jeunes de sa génération constituent une valeur sûre de notre cinéma à accompagner, encadrer et promouvoir.