Grâce à cet accord, l’AIEA veut avoir accès à tous les sites, individus et document susceptibles de l’aider à clarifier la nature du programme nucléaire iranien.
Les grandes puissances et Israël soupçonnent l’Iran de développer l’arme nucléaire sous couvert de son programme civil, ce que Téhéran dément formellement.
Dans un rapport en novembre, l’agence avait diffusé une liste d’éléments indiquant selon elle que le pays avait travaillé au développement de la bombe atomique avant 2003, et peut-être après.
L’AIEA veut en particulier accéder à la base militaire de Parchin près de Téhéran, où elle soupçonne le pays d’avoir procédé à des tests d’explosion conventionnelle pouvant être applicables au nucléaire, ce que Téhéran dément.
Les discussions à Vienne sont menées côté AIEA par le chef des inspecteurs, le Belge Herman Nackaerts, et le directeur général adjoint, l’Argentin Rafael Grossi, côté Iran par l’ambassadeur iranien auprès de l’AIEA, Ali Asghar Soltanieh.
Après une réunion encourageante à la mi-mai, le directeur général de l’AIEA Yukiya Amano avait effectué un voyage-éclair à Téhéran et proclamé à son retour le 22 mai la conclusion très prochaine d’un accord, mais rien ne s’est passé depuis.
Cette rencontre intervient à dix jours d’une réunion cruciale à Moscou entre le groupe des 5+1 (Etats-Unis, Chine, Russie, Grande-Bretagne, France et Allemagne) et l’Iran.
Après deux round de négociations à Istanbul en avril, puis en mai à Bagdad, les parties s’étaient séparées sur un constat de divergences, notamment sur l’activité très sensible de l’enrichissement d’uranium à 20%.
Les occidentaux veulent désormais des gestes concrets de l’Iran. Faute de progrès, un embargo européen sur le pétrole iranien entrera en vigueur le 1er juillet.
Vendredi, le président chinois Hu Jintao a appelé son homologue iranien Mahmoud Ahmadinejad à être “flexible” dans les prochaines discussions.