
La police déployée en nombre avait fermé le centre de Brasilia à la circulation avant les défilés. Des manifestants ont lancé des ballons de football par-dessus les cordons policiers, en direction du Congrès (parlement), pour protester contre les milliards de reais injectés dans la construction de stades pour le Mondial 2014.
A Belo Horizonte, troisième ville du pays qui accueillait la demi-finale de la Coupe des Confédérations entre le Brésil et l'Uruguay, 40.000 personnes, selon les chiffres des autorités, ont manifesté pour l'amélioration des systèmes éducatifs et sanitaires. Cibles de jets de pierres, les forces de l'ordre ont riposté à coups de grenades lacrymogènes.
A Recife, dans le nord-est du Brésil, 2.000 personnes ont défilé dans le calme pour dénoncer la corruption.
Un projet de loi qui propose d'allouer une part des revenus pétroliers à l'éducation et à la santé a par ailleurs été adopté à la Chambre des députés. Le Sénat devait quant à lui se prononcer dans la journée sur un durcissement des peines dans les affaires de corruption.
Soucieuse de désamorcer le mouvement, la présidente Dilma Rousseff a quant à elle proposé lundi la tenue d'un référendum sur des réformes politiques en profondeur et a promis de réduire les taxes sur le carburant des transports publics pour en faire baisser les tarifs. Leur augmentation est à l'origine de la contestation.