
«Plus de 100 personnes ont été tuées dans l’incendie du camion-citerne, et une cinquantaine ont été hospitalisées avec des blessures graves», a déclaré à l’AFP la porte-parole de l’Etat de Rivers (sud), Ibim Semenitari. Le bilan pourrait s’alourdir, vu la gravité des brûlures de certaines personnes hospitalisées, a-t-elle ajouté, évoquant la possibilité de «10 à 15 morts» supplémentaires.
Plus de 85 victimes de ce «carnage» ont été enterrées sur place, a indiqué Mme Semenitari, précisant que l’incendie avait été éteint en fin d’après-midi.
«Un enterrement collectif a eu lieu il y a quelques minutes seulement (...) Il s’agissait de corps brûlés au point de ne plus pouvoir être identifiés. Ils ne pouvaient pas être déplacés», a-t-elle expliqué. Selon le responsable de la Commission fédérale de la sécurité routière de l’Etat, Kayode Olagunju, 87 corps ont été enterrés.
Les dépouilles de six victimes qui ont pu être identifiées ont été remises à leurs familles, a ajouté M. Olagunju.
Un responsable local de la région d’Ahoada, près de Port Harcourt, où a eu lieu l’accident, a déclaré que des équipements lourds avaient été amenés pour construire une fosse.
«Ils ont utilisé des bulldozers pour creuser une grande fosse où ils les ont enterrés et recouverts de sable», a déclaré à l’AFP Geoffrey Ikogha.
Des enfants ont été tués et des dizaines d’autres grièvement brûlés, malgré les avertissements lancés par des soldats arrivés sur le lieu de l’accident et prévenant que l’incendie pouvait se déclarer à tout moment.
Le camion-citerne a fait une embardée pour éviter de percuter trois véhicules dont un bus, arrivant en sens inverse, a indiqué M. Olagunju.