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Nasri et Ben Arfa ont pris date

Samedi 14 Août 2010

Mis de côté par Raymond Domenech et victimes de leur réputation de surdoués capricieux, Samir Nasri, meneur inspiré, et Hatem Ben Arfa, buteur, ont profité de la première de Laurent Blanc à la tête de l'équipe de France, mercredi en Norvège (1-2), pour relancer leur carrière internationale.
Si le mandat du +Président+ a débuté par une défaite, les deux joueurs sont eux les grands gagnants du déplacement à Oslo, censé poser les fondations de la reconstruction après le fiasco du Mondial.
Sur le plan technique, Nasri et Ben Arfa, non retenus pour la Coupe du monde, jouaient gros et devaient prouver qu'ils étaient aptes à prendre la relève d'un groupe qui a failli dans les grandes largeurs en Afrique du Sud. A l'heure où le redressement de l'image des Bleus fait partie des priorités du nouveau sélectionneur, il fallait aussi dissiper quelques malentendus, l'étiquette de fauteur de troubles ayant longtemps collé aux basques de deux des purs joyaux de la fameuse "génération 87" (avec Benzema et Menez).
Mais à moins d'un mois des deux premiers grands rendez-vous de l'ère Laurent Blanc (le 3 septembre contre le Belarus, le 7 septembre en Bosnie en éliminatoires de l'Euro-2012), Nasri et Ben Arfa ont voulu mettre les polémiques et les problèmes disciplinaires de côté pour se consacrer enfin sur l'essentiel: le jeu. Un duel Nasri-Gourcuff? Aligné en position de N.10 derrière les deux attaquants Rémy et Hoarau, Nasri a ainsi régné dans la construction et marqué des points très importants pour l'avenir immédiat. Les Bleus seront en effet privés de Yoann Gourcuff, suspendu, face au Belarus et à la Bosnie. Or, le Gunner a prouvé qu'il avait les épaules assez larges pour pouvoir suppléer le Bordelais, voire même le titiller dans les mois qui viennent.
Nasri (16 sélections) revient de loin, lui qui avait été écarté du Mondial par Raymond Domenech, au nom de la fameuse "chasse aux ego", pour avoir été partie prenante du conflit de générations qui avait déjà miné l'équipe de France à l'Euro-2008 (élimination au 1er tour). Sa dernière cape remontait ainsi au 28 mars 2009 face à la Lituanie (1-0), autant dire une éternité. Depuis, malgré des prestations de haut vol avec Arsenal, Domenech l'avait ostensiblement boudé. Mais l'arrivée de Laurent Blanc, qui a axé une partie de son programme sur le retour au jeu et à une philosophie offensive, a logiquement changé la donne pour l'ancien Marseillais.
Insaisissable. Ben Arfa (8 sélections) a lui toujours été insaisissable et il faudra d'autres performances comme celle de mercredi pour se faire une idée définitive sur sa place en équipe de France. En talent pur, le milieu de l'OM n'a pourtant pas d'équivalent et le but inscrit en Norvège, une frappe limpide des 20 mètres pour son premier ballon, en a été une nouvelle illustration. Les Bleus peuvent-ils se payer le luxe de se passer d'un joueur de cette trempe? Mais Ben Arfa a trop souvent marqué les esprits par son instabilité, son incapacité à enchaîner les matches de haut niveau et surtout à se fondre dans la collectivité, pour croire à un rachat définitif.
A Marseille, Eric Gerets, malgré sa poigne légendaire, s'était cassé les dents face à tant de désinvolture en 2008-09 et Didier Deschamps, qui a repris le flambeau du Belge, n'a pas eu plus de succès. Aujourd'hui, Ben Arfa ne souhaite d'ailleurs qu'une chose, quitter Marseille et rejoindre Newcastle.
Il devra tout de même un jour se poser pour de bon dans un club et y devenir un cadre s'il ne veut pas gâcher son talent et s'assurer un avenir doré en équipe de France.

Libé

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