Sous le mot d’ordre «Ensemble pour consolider la solidarité démocratique et populaire maghrébine», les participants ont scandé des slogans pour exprimer leur soutien au peuple tunisien qui a réussi à mettre fin au despotisme et à l’autocratie. Ils ont salué les sacrifices de ce peuple qui, en 29 jours, a renversé l’un des régimes les plus autoritaires au monde et qui a régné 23 ans durant par la terreur et la violence. Lors de cette manifestation, la voix du grand poète tunisien Abou Al Kacem Chabbi était présente. Les participants ont chanté ses célèbres poèmes qui sont devenus le symbole de la Révolution du Jasmin.
Mohamed El Aouni, président de la Coordination, a déclaré que les sacrifices du peuple tunisien verront la naissance d’une nouvelle Tunisie. « Ces sacrifices doivent être soutenus par les Maghrébins afin de consolider la constitution d’un Maghreb démocratique et libre», a-t-il ajouté.
L’orateur a, par ailleurs, appelé à la libération immédiate des manifestants détenus et des prisonniers politiques.
En outre, Abdelhamid Amine, président de la Coordination maghrébine des organisations des droits humains (CMODH), a souligné que son organisation félicite le peuple tunisien pour la chute du « dictateur Ben Ali et souhaite que cette phase historique ouvre la voie à une ère de démocratie en Tunisie ». Il a également appelé à la mise en œuvre de mesures « constitutionnelles, juridiques, politiques, économiques et éducatives pour l’instauration d’un Etat de droit ».
L’un des moments attendus, a été le passage de Ben Amr qui a souligné que ce qui se passe en Tunisie interpelle le Maroc et l’ensemble du monde arabe qui doivent construire une véritable démocratie et mettre fin à la censure et à la liberté d’opinion.
A signaler que plusieurs acteurs au sein d’organisations militant pour les principes de liberté, de socialisme et de justice sociale se sont réunis pour donner naissance à un nouveau réseau appelé « Collectif marocain pour la défense des libertés ».
Parmi les organisations constitutives de ce réseau se trouve la Jeunesse ittihadie. Ce collectif, comme son nom l’indique, est destiné à fédérer les efforts des différentes organisations de gauche pour défendre les droits et libertés.