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Il y a quelques jours et lors d’un contrôle de routine, l’une des
brigades de l’ONSSA (Office
national de sécurité sanitaire des produits alimentaires) de Laâyoune a découvert un entrepôt où était stockée une importante quantité de produits alimentaires, notamment du chocolat,
impropres à la consommation. L’abattage clandestin très répandu à Laâyoune constitue une autre préoccupation pour la direction
régionale de l’ONSSA. Cette
direction qui couvre plus de la moitié du territoire national compte 20 services et ne dispose que de 16 véhicules pour les
déplacements de ses brigades
disséminées à travers les trois
régions du Sud. Pour en savoir plus, Libé a rencontré Mohamed Zardoune, directeur régional
coiffant les 20 services qui
s’activent de Tata, au Sud-Est de la région Guelmim-Smara, à Bir Guendouz, au Sud de Dakhla.
Libé : Votre institution a l’habitude de prendre des mesures particulières durant la période qui précède le moins de Ramadan. Pouvez-vous nous en parler?
Mohamed Zardoune : D’habitude et dans les 15 jours qui précèdent le Ramadan, un dispositif interministériel piloté par le ministère de l’Intérieur est mis en place à travers la division des affaires économiques et de la coordination qui crée une structure comprenant tous les services de contrôle concernés et qui sont ceux de l’ONSSA, anciennement appelé service de la répression des fraudes ainsi que les services du BMH (Bureau municipal d’hygiène), ceux de la délégation provinciale de la santé et l’autorité locale. Cette commission commence ses activités avant et pendant le mois de Ramadan.
Elle se déplace quotidiennement, à partir de 16h30 et vise les principaux marchés dans le but de sensibiliser les opérateurs sur le mode d’entreposage et de conservation des produits de manière générale et de contrôler les produits périmés, avariés, toxiques ou impropres à la consommation. C’est un service de contrôle renforcé. Sachant qu’au préalable, tous les services de contrôle continuent à assurer le suivi au niveau des ports et aéroports pour s’assurer de la qualité des produits à l’importation mais aussi au niveau des marchés de gros, des abattoirs et des halles au poisson. C'est-à-dire que le service habituel est renforcé pendant la période du Ramadan et la vigilance est de mise.
Lors de sa dernière session, le conseil municipal a soulevé votre cas et les obstacles que vous rencontrez dans l’accomplissement de votre mission. Des obstacles qui concernent la logistique, notamment les véhicules et autres moyens de cet ordre. Qu’en est-il exactement?
La direction régionale de l’ONSSA couvre les trois régions du Sud, de Tata à Gargarate, à la frontière avec la Mauritanie. Ce qui représente plus de la moitié de la superficie du territoire national. Pour ce faire, 20 services relevant de la direction régionale sont répartis dans cette zone et ne disposent pour la couvrir que de 16 véhicules. Cela entrave notre action et ne nous permet pas d’être présents partout où nous sommes censés l’être. Nous faisons, donc, avec les moyens du bord. Mais ceci n’est pas spécifique à la direction de Laâyoune, c’est un problème ressenti sur le plan national. L’arsenal juridique est là et nous avons tous les moyens humains qualifiés mais nos inspecteurs et autres cadres ne peuvent être présents sur tous les sites. On se contente de se concentrer sur les plus urgents où l’on soupçonne la présence de produits à risque. Aussi, on demande aux services de la municipalité de nous prêter main forte. Nous sommes prêts à travailler pendant tous les jours de la semaine, mais les moyens nous font défaut. Ceci sans oublier que la ville de Laâyoune est le lieu de prédilection des abattages clandestins. Ce que favorise, d’ailleurs, la situation particulière qui a suivi les derniers évènements et qui fait que les contrôles ne sont pas toujours faciles à effectuer.
La loi 2807 sur la sécurité des produits alimentaires a donné de larges prérogatives aux commissions composées essentiellement de représentants de l’ONSSA et ceux du BMH qui doivent obligatoirement travailler en concertation dans l’intérêt du consommateur.
Dans ce cadre, je voudrais m’adresser aux consommateurs pour leur dire que nous sommes prêts à intervenir à tout moment, et que toute information de leur part nous permet de les protéger des dangers que peuvent représenter les produits alimentaires avariés. Aussi, nous sommes à leur écoute.
brigades de l’ONSSA (Office
national de sécurité sanitaire des produits alimentaires) de Laâyoune a découvert un entrepôt où était stockée une importante quantité de produits alimentaires, notamment du chocolat,
impropres à la consommation. L’abattage clandestin très répandu à Laâyoune constitue une autre préoccupation pour la direction
régionale de l’ONSSA. Cette
direction qui couvre plus de la moitié du territoire national compte 20 services et ne dispose que de 16 véhicules pour les
déplacements de ses brigades
disséminées à travers les trois
régions du Sud. Pour en savoir plus, Libé a rencontré Mohamed Zardoune, directeur régional
coiffant les 20 services qui
s’activent de Tata, au Sud-Est de la région Guelmim-Smara, à Bir Guendouz, au Sud de Dakhla.
Libé : Votre institution a l’habitude de prendre des mesures particulières durant la période qui précède le moins de Ramadan. Pouvez-vous nous en parler?
Mohamed Zardoune : D’habitude et dans les 15 jours qui précèdent le Ramadan, un dispositif interministériel piloté par le ministère de l’Intérieur est mis en place à travers la division des affaires économiques et de la coordination qui crée une structure comprenant tous les services de contrôle concernés et qui sont ceux de l’ONSSA, anciennement appelé service de la répression des fraudes ainsi que les services du BMH (Bureau municipal d’hygiène), ceux de la délégation provinciale de la santé et l’autorité locale. Cette commission commence ses activités avant et pendant le mois de Ramadan.
Elle se déplace quotidiennement, à partir de 16h30 et vise les principaux marchés dans le but de sensibiliser les opérateurs sur le mode d’entreposage et de conservation des produits de manière générale et de contrôler les produits périmés, avariés, toxiques ou impropres à la consommation. C’est un service de contrôle renforcé. Sachant qu’au préalable, tous les services de contrôle continuent à assurer le suivi au niveau des ports et aéroports pour s’assurer de la qualité des produits à l’importation mais aussi au niveau des marchés de gros, des abattoirs et des halles au poisson. C'est-à-dire que le service habituel est renforcé pendant la période du Ramadan et la vigilance est de mise.
Lors de sa dernière session, le conseil municipal a soulevé votre cas et les obstacles que vous rencontrez dans l’accomplissement de votre mission. Des obstacles qui concernent la logistique, notamment les véhicules et autres moyens de cet ordre. Qu’en est-il exactement?
La direction régionale de l’ONSSA couvre les trois régions du Sud, de Tata à Gargarate, à la frontière avec la Mauritanie. Ce qui représente plus de la moitié de la superficie du territoire national. Pour ce faire, 20 services relevant de la direction régionale sont répartis dans cette zone et ne disposent pour la couvrir que de 16 véhicules. Cela entrave notre action et ne nous permet pas d’être présents partout où nous sommes censés l’être. Nous faisons, donc, avec les moyens du bord. Mais ceci n’est pas spécifique à la direction de Laâyoune, c’est un problème ressenti sur le plan national. L’arsenal juridique est là et nous avons tous les moyens humains qualifiés mais nos inspecteurs et autres cadres ne peuvent être présents sur tous les sites. On se contente de se concentrer sur les plus urgents où l’on soupçonne la présence de produits à risque. Aussi, on demande aux services de la municipalité de nous prêter main forte. Nous sommes prêts à travailler pendant tous les jours de la semaine, mais les moyens nous font défaut. Ceci sans oublier que la ville de Laâyoune est le lieu de prédilection des abattages clandestins. Ce que favorise, d’ailleurs, la situation particulière qui a suivi les derniers évènements et qui fait que les contrôles ne sont pas toujours faciles à effectuer.
La loi 2807 sur la sécurité des produits alimentaires a donné de larges prérogatives aux commissions composées essentiellement de représentants de l’ONSSA et ceux du BMH qui doivent obligatoirement travailler en concertation dans l’intérêt du consommateur.
Dans ce cadre, je voudrais m’adresser aux consommateurs pour leur dire que nous sommes prêts à intervenir à tout moment, et que toute information de leur part nous permet de les protéger des dangers que peuvent représenter les produits alimentaires avariés. Aussi, nous sommes à leur écoute.