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Acteur et réalisateur, Mohamed Nadif peut être qualifié d’artiste intellectuel, de par ses réflexions et son engagement. Il se confie à Libé pour exprimer sa conception sur l’art.
Libé : Comment concevez-vous la relation entre arts et morale ?
Mohamed Nadif : Votre question est très complexe et revient souvent, et surtout depuis la prolifération des gardiens de la morale dans les réseaux sociaux. En tant qu’artiste, la réponse est claire : les arts n’obéissent pas à la morale et n’ont pas à la satisfaire. Car, le problème est souvent posé du côté de la perception de l’œuvre. Chacun décide selon ses goûts, son éducation, voire selon l’âge et le sexe. Je donne un exemple très simple entre un public amateur et celui qui ne l’est pas. Ceux qui vont souvent au cinéma et au théâtre ne trouvent rien d’immoral, ceux qui y vont rarement ou pas du tout se montrent plus réticents, étant moins avertis. Si on exige à des personnages dans des œuvres universelles comme Othello, Phèdre ou Œdipe Roi, de suivre les règles de la morale, on aura des personnages ennuyeux et sans intérêt. Une œuvre plastique peut être considérée comme morale ou immorale selon le lieu et les circonstances. Une sculpture de Vénus ou de Bacchus nu peut être exposée dans un musée au Maroc. Mais malgré ces convenances à prendre en considération, pour moi, l’art ne se représente que dans sa véritable liberté.
Le mois de Ramadan est l’occasion de se pencher sur une production dramatique intense. Comment l’avez-vous accueillie ?
Franchement, je ne suis pas. Chaque année on reprend la même chose avec les mêmes personnes. Il m’est arrivé de regarder, par curiosité, quelques épisodes que je n’ai pas pu finir. Chez moi, généralement on ne regarde pas la télé pendant les repas, et en particulier pendant la rupture du jeûne.
Cela permet d’apprécier la nourriture et de pouvoir discuter sans avoir les yeux rivés sur le petit écran. La radio est bien suffisante pour créer l’ambiance.
Qu’est-ce que vous préparez au public un film, une pièce de théâtre ?
Ce ne sont pas les projets qui manquent. La question est de savoir comment les produire. Actuellement, je cherche des financements pour un long-métrage intitulé «Les pensionnaires» et parallèlement, je développe un autre. J’accompagne aussi des amis réalisateurs, en tant que producteur, dans le développement de leur scénario.
Quel est votre livre de chevet actuellement, et de quoi parle-t-il ?
J’aimerais bien partager la portée d’un livre que je viens de finir. Il s’agit de «L’Ame du monde» de Frédéric Lenoir. Un livre petit par la taille, mais immense par le contenu. Juste avant un cataclysme imminent, sept sages venus des quatre coins du monde se réunissent pour transmettre à deux adolescents les clés de la sagesse universelle. Malgré une fable limitée, ce livre donne matière à réfléchir en transmettant que l’essentiel est dans l’amour, le respect de soi et des autres, l’espérance, la bonne volonté ... Un grand merci à mon ami Alain Unterneir qui me l’a offert.
Libé : Comment concevez-vous la relation entre arts et morale ?
Mohamed Nadif : Votre question est très complexe et revient souvent, et surtout depuis la prolifération des gardiens de la morale dans les réseaux sociaux. En tant qu’artiste, la réponse est claire : les arts n’obéissent pas à la morale et n’ont pas à la satisfaire. Car, le problème est souvent posé du côté de la perception de l’œuvre. Chacun décide selon ses goûts, son éducation, voire selon l’âge et le sexe. Je donne un exemple très simple entre un public amateur et celui qui ne l’est pas. Ceux qui vont souvent au cinéma et au théâtre ne trouvent rien d’immoral, ceux qui y vont rarement ou pas du tout se montrent plus réticents, étant moins avertis. Si on exige à des personnages dans des œuvres universelles comme Othello, Phèdre ou Œdipe Roi, de suivre les règles de la morale, on aura des personnages ennuyeux et sans intérêt. Une œuvre plastique peut être considérée comme morale ou immorale selon le lieu et les circonstances. Une sculpture de Vénus ou de Bacchus nu peut être exposée dans un musée au Maroc. Mais malgré ces convenances à prendre en considération, pour moi, l’art ne se représente que dans sa véritable liberté.
Le mois de Ramadan est l’occasion de se pencher sur une production dramatique intense. Comment l’avez-vous accueillie ?
Franchement, je ne suis pas. Chaque année on reprend la même chose avec les mêmes personnes. Il m’est arrivé de regarder, par curiosité, quelques épisodes que je n’ai pas pu finir. Chez moi, généralement on ne regarde pas la télé pendant les repas, et en particulier pendant la rupture du jeûne.
Cela permet d’apprécier la nourriture et de pouvoir discuter sans avoir les yeux rivés sur le petit écran. La radio est bien suffisante pour créer l’ambiance.
Qu’est-ce que vous préparez au public un film, une pièce de théâtre ?
Ce ne sont pas les projets qui manquent. La question est de savoir comment les produire. Actuellement, je cherche des financements pour un long-métrage intitulé «Les pensionnaires» et parallèlement, je développe un autre. J’accompagne aussi des amis réalisateurs, en tant que producteur, dans le développement de leur scénario.
Quel est votre livre de chevet actuellement, et de quoi parle-t-il ?
J’aimerais bien partager la portée d’un livre que je viens de finir. Il s’agit de «L’Ame du monde» de Frédéric Lenoir. Un livre petit par la taille, mais immense par le contenu. Juste avant un cataclysme imminent, sept sages venus des quatre coins du monde se réunissent pour transmettre à deux adolescents les clés de la sagesse universelle. Malgré une fable limitée, ce livre donne matière à réfléchir en transmettant que l’essentiel est dans l’amour, le respect de soi et des autres, l’espérance, la bonne volonté ... Un grand merci à mon ami Alain Unterneir qui me l’a offert.