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La Fondation des Musées du Maroc et l’Institut du monde arabe co-organisent plusieurs
expositions. La Biennale sur la création des femmes va être
organisée à Rabat et Paris.
Le Maroc, de son côté, recevra l’exposition Les trésors de
l’Islam. D’autres nouveaux
projets sont à l’étude.
A cette occasion, le président
de la Fondation Mehdi Qotbi
nous a accordé l’entretien
qui suit .
Libé : Quels sont les axes de coopération avec l’IMA ?
Mehdi Qotbi : Notre rencontre avec Jack Lang consolide les passerelles avec l’Institut du monde arabe qui occupe une position stratégique et a une visibilité mondiale depuis l’arrivée de Jack Lang.
Nous allons co-organiser plusieurs expositions avec l’IMA : la Biennale de Rabat sur la création des femmes va venir à Paris. Le Maroc, de son côté, recevra l’exposition Les trésors de l’Islam à Rabat, capitale de la culture. Nous sommes en discussion à propos de l’exposition sur les divas de la musique arabe pour le Musée de Meknès.
M. et Mme Claude Lemand font partie des premiers collectionneurs de l’art contemporain arabe. Ils ont accumulé plus de 1500 œuvres et ont fait une donation à l’Institut du monde arabe. Nous avons convenu de voir comment nous pourrons puiser dans cette collection pour rendre hommage à la création arabe.
Que prépare la Fondation des Musées pour la prochaine rentrée au Maroc ?
En septembre, la Biennale de Rabat sera la première au monde dédiée à la création des femmes. Le président de l’Institut du monde arabe a accepté que l’exposition soit présentée au printemps prochain à Paris après Rabat.
On va aussi organiser l’exposition «Trésors de l’Islam en Afrique» produite par l’IMA à Rabat au Musée Mohammed VI, en étroite collaboration avec l’Académie du Royaume du Maroc et son secrétaire perpétuel Abdelhamid Lahjoumri.
Pourquoi une Biennale sur la création des femmes?
Cette Biennale sera consacrée à la création féminine sous le titre « Un instant avant le monde ». Elle est en quelque sorte un acte de reconnaissance de l’inégalité dont les femmes sont victimes, et ce dans tous les domaines surtout dans l’art et son histoire. Le choix d’inviter uniquement des femmes de l’art a été avant tout un choix artistique et éditorial du commissaire. Nous voulons aussi créer à partir du Sud, une plate-forme pour réécrire l’histoire de l’art à laquelle les femmes artistes participent depuis la naissance de l’art. Soyons clairs, il n’y a pas de création féminine, il y a des artistes femmes qui font de l’art. Il faut les reconnaître pour cela.
Quel sont les nouveaux projets sur lequel vous travaillez actuellement à la Fondation?
Nous envisageons de travailler sur les divas de la musique arabe. Nous allons la faire venir au Musée qu’on inaugurera à Meknès. La politique culturelle du Maroc est d’essayer de diversifier les villes et de donner à chaque cité une identité muséale pour créer une complémentarité. Dans le même cadre, nous avons ouvert le Musée de l’art de la céramique à Safi. C’est une ville relativement sinistrée. Nous lui avons alors donné une visibilité, car elle a une histoire avec la céramique. Quand les gens vont à Marrakech, ils ne manquent jamais d’aller à Safi pour les poteries. A Fès, Sa Majesté Mohammed VI a donné le coup d’envoi des travaux du Musée de l’art de l’Islam et du musée de la Mémoire et de la culture juives du Maroc. Aujourd’hui dans un monde en ébullition plongé dans la violence, c’est un message important porté par le Maroc et la ville spirituelle.
Quel est le message que le Royaume voudra transmettre avec des expositions comme « Les trésors de l’Islam » ?
Le Maroc est à la fois un pays et une terre de tolérance et d’ouverture. C’est un exemple dans le monde du vivre-ensemble. Le message le plus fort, c’est la visite du Pape sur invitation de Sa Majesté le Roi. On constate aujourd’hui dans le monde des incompréhensions qui entraînent des violences et des guerres. Je crois qu’il est important qu’un pays comme le Maroc envoie des messages aussi forts. Cette exposition sur les trésors de l’Islam en Afrique présente un Islam de tolérance qui s’est développé dans le continent. C’est important que de tels messages soient transmis aussi. L’Afrique n’est pas en reste en matière de conflits. Il faut donc envoyer des messages d’amour et de compréhension.
On a aujourd’hui besoin de culture pour faire face au climat de violence et d’intolérance dans notre monde. Qu’en pensez-vous ?
Je suis personnellement convaincu que la culture est un langage universel, le seul audible. Il faut continuer à travailler sur ce qui nous unit et ne pas évoquer ce qui nous divise. Tous les messages envoyés par le Maroc sont des messages de paix, d’amour et de tolérance. Il faut vivre ensemble et accepter nos différences.
La Fondation des Musées du Maroc a pour objectif de doter chaque ville marocaine d’un musée. Avez-vous les moyens de cette politique ?
Les moyens c’est quoi ? Je pense que c’est la passion et elle existe. L’équipe de la Fondation et moi-même, nous l’avons intensément. Nous avons surtout la confiance de Sa Majesté qui nous permet de porter ce beau message à travers les musées.
expositions. La Biennale sur la création des femmes va être
organisée à Rabat et Paris.
Le Maroc, de son côté, recevra l’exposition Les trésors de
l’Islam. D’autres nouveaux
projets sont à l’étude.
A cette occasion, le président
de la Fondation Mehdi Qotbi
nous a accordé l’entretien
qui suit .
Libé : Quels sont les axes de coopération avec l’IMA ?
Mehdi Qotbi : Notre rencontre avec Jack Lang consolide les passerelles avec l’Institut du monde arabe qui occupe une position stratégique et a une visibilité mondiale depuis l’arrivée de Jack Lang.
Nous allons co-organiser plusieurs expositions avec l’IMA : la Biennale de Rabat sur la création des femmes va venir à Paris. Le Maroc, de son côté, recevra l’exposition Les trésors de l’Islam à Rabat, capitale de la culture. Nous sommes en discussion à propos de l’exposition sur les divas de la musique arabe pour le Musée de Meknès.
M. et Mme Claude Lemand font partie des premiers collectionneurs de l’art contemporain arabe. Ils ont accumulé plus de 1500 œuvres et ont fait une donation à l’Institut du monde arabe. Nous avons convenu de voir comment nous pourrons puiser dans cette collection pour rendre hommage à la création arabe.
Que prépare la Fondation des Musées pour la prochaine rentrée au Maroc ?
En septembre, la Biennale de Rabat sera la première au monde dédiée à la création des femmes. Le président de l’Institut du monde arabe a accepté que l’exposition soit présentée au printemps prochain à Paris après Rabat.
On va aussi organiser l’exposition «Trésors de l’Islam en Afrique» produite par l’IMA à Rabat au Musée Mohammed VI, en étroite collaboration avec l’Académie du Royaume du Maroc et son secrétaire perpétuel Abdelhamid Lahjoumri.
Pourquoi une Biennale sur la création des femmes?
Cette Biennale sera consacrée à la création féminine sous le titre « Un instant avant le monde ». Elle est en quelque sorte un acte de reconnaissance de l’inégalité dont les femmes sont victimes, et ce dans tous les domaines surtout dans l’art et son histoire. Le choix d’inviter uniquement des femmes de l’art a été avant tout un choix artistique et éditorial du commissaire. Nous voulons aussi créer à partir du Sud, une plate-forme pour réécrire l’histoire de l’art à laquelle les femmes artistes participent depuis la naissance de l’art. Soyons clairs, il n’y a pas de création féminine, il y a des artistes femmes qui font de l’art. Il faut les reconnaître pour cela.
Quel sont les nouveaux projets sur lequel vous travaillez actuellement à la Fondation?
Nous envisageons de travailler sur les divas de la musique arabe. Nous allons la faire venir au Musée qu’on inaugurera à Meknès. La politique culturelle du Maroc est d’essayer de diversifier les villes et de donner à chaque cité une identité muséale pour créer une complémentarité. Dans le même cadre, nous avons ouvert le Musée de l’art de la céramique à Safi. C’est une ville relativement sinistrée. Nous lui avons alors donné une visibilité, car elle a une histoire avec la céramique. Quand les gens vont à Marrakech, ils ne manquent jamais d’aller à Safi pour les poteries. A Fès, Sa Majesté Mohammed VI a donné le coup d’envoi des travaux du Musée de l’art de l’Islam et du musée de la Mémoire et de la culture juives du Maroc. Aujourd’hui dans un monde en ébullition plongé dans la violence, c’est un message important porté par le Maroc et la ville spirituelle.
Quel est le message que le Royaume voudra transmettre avec des expositions comme « Les trésors de l’Islam » ?
Le Maroc est à la fois un pays et une terre de tolérance et d’ouverture. C’est un exemple dans le monde du vivre-ensemble. Le message le plus fort, c’est la visite du Pape sur invitation de Sa Majesté le Roi. On constate aujourd’hui dans le monde des incompréhensions qui entraînent des violences et des guerres. Je crois qu’il est important qu’un pays comme le Maroc envoie des messages aussi forts. Cette exposition sur les trésors de l’Islam en Afrique présente un Islam de tolérance qui s’est développé dans le continent. C’est important que de tels messages soient transmis aussi. L’Afrique n’est pas en reste en matière de conflits. Il faut donc envoyer des messages d’amour et de compréhension.
On a aujourd’hui besoin de culture pour faire face au climat de violence et d’intolérance dans notre monde. Qu’en pensez-vous ?
Je suis personnellement convaincu que la culture est un langage universel, le seul audible. Il faut continuer à travailler sur ce qui nous unit et ne pas évoquer ce qui nous divise. Tous les messages envoyés par le Maroc sont des messages de paix, d’amour et de tolérance. Il faut vivre ensemble et accepter nos différences.
La Fondation des Musées du Maroc a pour objectif de doter chaque ville marocaine d’un musée. Avez-vous les moyens de cette politique ?
Les moyens c’est quoi ? Je pense que c’est la passion et elle existe. L’équipe de la Fondation et moi-même, nous l’avons intensément. Nous avons surtout la confiance de Sa Majesté qui nous permet de porter ce beau message à travers les musées.