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Devant la crise que connaît le champ
politique et associatif marocain, plusieurs
initiatives ont vu
le jour pour remédier
à la situation. L'Association des jeunes citoyens (AJC) a été constituée suite à des débats sur Facebook. Dans cette interview, Mehdi Ezzouate, président
de l'AJC, revient
sur l'historique
de cette Association, ses objectifs
et ses activités.
Libé : Comment l'idée de créer cette associations a-t-elle germé dans votre esprit et quelles sont les motifs qui ont présidé à sa création ?
Mehdi Ezzouate: L'idée de créer l'Association des jeunes citoyens s'est développée en deux temps. Premièrement, il y a eu la création d'un groupe de discussions sur Facebook sous le nom de "Kanmout 3la Bladi l'maghrib". L'objectif était de savoir si les jeunes aiment vraiment le Maroc et ce qu'ils peuvent faire pour leur pays. Suite à quoi on a pu avoir plus que 1500 membres. C'est vrai qu'il y avait des gens qui disaient que "c'est du n'importe quoi ce groupe …” . Mais la plupart des intervenants étaient des jeunes motivés à faire beaucoup de choses. Deuxièmement, nous avons procédé à la constitution d'un cadre juridique. Cela a permis la réunion d'un grand nombre de jeunes volontaires qui veulent travailler et militer pour l'intérêt général et sans opportunisme. On a lancé notre appel via Facebook et il y a eu des confirmations de la part de gens qui ont insisté sur la création du cadre réel. (Je recevais par exemple presque 25 messages chaque jour de gens qui demandaient la création d'une association). Mais en fin de compte, on s'est retrouvé avec quelques personnes. C'est normal, les jeunes sont déçus.
Quels sont les domaines d'intervention de votre association ?
Les domaines d'intervention qui ont été fixés visent la promotion de la notion de citoyenneté et la sensibilisation des jeunes. Dans ce cadre, nous comptons organiser des séminaires, conférences, tables rondes et débats dans l'objectif de donner à des jeunes la possibilité de découvrir différentes expériences de participation et d'éducation citoyennes, de respect des droits et des devoirs.
Notre deuxième champ d'intervention est celui de la protection de l'environnement. L'AJC participe avec conviction à la protection de l'environnement, à travers l'organisation de journées de sensibilisation et de projets tels que celui des « Quartiers citoyens ».
Quelles sont les activités que vous comptez réaliser ?
Pour le moment, on prépare un projet de "Quartiers citoyens" qui sera appliqué dans plusieurs quartiers de Casablanca, et qui sera réalisé en collaboration avec des associations locales. Ce projet porte sur plusieurs actions (création d'espaces verts, mobilisation des jeunes par des ateliers ou des séminaires, campagnes médicales …). Nous voulons créer dans chaque quartier et en une journée, un espace citoyen qui pourra mobiliser tout le monde. Dans ce cadre, le premier quartier qui sera concerné par le projet est "Hay Attacharouk".
Considérez-vous que l'action touchant à la jeunesse au Maroc connaît des mutations positives, ou bien au contraire, qu'elle traverse une crise?
On peut dire qu'il y a les deux à la fois. Il y a des jeunes qui sont motivés et souhaitaient réaliser beaucoup de choses dans le cadre de développement, des jeunes qui ont choisi de rechercher des solutions aux problèmes au lieu de rester en position de critique non-constructive, mais de l'autre côté et comme partout à travers le monde, une catégorie de notre jeunesse est traversée par la crise. Il s'agit de jeunes qui n'ont pas pu avoir accès à la vision actualisée, moderne et rationnelle à même de permettre de relever les défis auxquels le Maroc se trouve confronté.
Selon votre association, quelles sont les solutions envisagées pour que les jeunes participent davantage à la vie politique et à la gestion de leurs propres affaires?
Quand on parle de citoyenneté, on évoque un élément qui fédère beaucoup de composantes. Parmi ces composantes, on retrouve celles que vous avez citées. De fait, on ne peut jamais prendre en main la gestion de nos propres affaires sans qu'il y ait une participation à la politique et notamment aux partis politiques. Il faut donc intégrer les rangs de ces partis.
politique et associatif marocain, plusieurs
initiatives ont vu
le jour pour remédier
à la situation. L'Association des jeunes citoyens (AJC) a été constituée suite à des débats sur Facebook. Dans cette interview, Mehdi Ezzouate, président
de l'AJC, revient
sur l'historique
de cette Association, ses objectifs
et ses activités.
Libé : Comment l'idée de créer cette associations a-t-elle germé dans votre esprit et quelles sont les motifs qui ont présidé à sa création ?
Mehdi Ezzouate: L'idée de créer l'Association des jeunes citoyens s'est développée en deux temps. Premièrement, il y a eu la création d'un groupe de discussions sur Facebook sous le nom de "Kanmout 3la Bladi l'maghrib". L'objectif était de savoir si les jeunes aiment vraiment le Maroc et ce qu'ils peuvent faire pour leur pays. Suite à quoi on a pu avoir plus que 1500 membres. C'est vrai qu'il y avait des gens qui disaient que "c'est du n'importe quoi ce groupe …” . Mais la plupart des intervenants étaient des jeunes motivés à faire beaucoup de choses. Deuxièmement, nous avons procédé à la constitution d'un cadre juridique. Cela a permis la réunion d'un grand nombre de jeunes volontaires qui veulent travailler et militer pour l'intérêt général et sans opportunisme. On a lancé notre appel via Facebook et il y a eu des confirmations de la part de gens qui ont insisté sur la création du cadre réel. (Je recevais par exemple presque 25 messages chaque jour de gens qui demandaient la création d'une association). Mais en fin de compte, on s'est retrouvé avec quelques personnes. C'est normal, les jeunes sont déçus.
Quels sont les domaines d'intervention de votre association ?
Les domaines d'intervention qui ont été fixés visent la promotion de la notion de citoyenneté et la sensibilisation des jeunes. Dans ce cadre, nous comptons organiser des séminaires, conférences, tables rondes et débats dans l'objectif de donner à des jeunes la possibilité de découvrir différentes expériences de participation et d'éducation citoyennes, de respect des droits et des devoirs.
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Quelles sont les activités que vous comptez réaliser ?
Pour le moment, on prépare un projet de "Quartiers citoyens" qui sera appliqué dans plusieurs quartiers de Casablanca, et qui sera réalisé en collaboration avec des associations locales. Ce projet porte sur plusieurs actions (création d'espaces verts, mobilisation des jeunes par des ateliers ou des séminaires, campagnes médicales …). Nous voulons créer dans chaque quartier et en une journée, un espace citoyen qui pourra mobiliser tout le monde. Dans ce cadre, le premier quartier qui sera concerné par le projet est "Hay Attacharouk".
Considérez-vous que l'action touchant à la jeunesse au Maroc connaît des mutations positives, ou bien au contraire, qu'elle traverse une crise?
On peut dire qu'il y a les deux à la fois. Il y a des jeunes qui sont motivés et souhaitaient réaliser beaucoup de choses dans le cadre de développement, des jeunes qui ont choisi de rechercher des solutions aux problèmes au lieu de rester en position de critique non-constructive, mais de l'autre côté et comme partout à travers le monde, une catégorie de notre jeunesse est traversée par la crise. Il s'agit de jeunes qui n'ont pas pu avoir accès à la vision actualisée, moderne et rationnelle à même de permettre de relever les défis auxquels le Maroc se trouve confronté.
Selon votre association, quelles sont les solutions envisagées pour que les jeunes participent davantage à la vie politique et à la gestion de leurs propres affaires?
Quand on parle de citoyenneté, on évoque un élément qui fédère beaucoup de composantes. Parmi ces composantes, on retrouve celles que vous avez citées. De fait, on ne peut jamais prendre en main la gestion de nos propres affaires sans qu'il y ait une participation à la politique et notamment aux partis politiques. Il faut donc intégrer les rangs de ces partis.