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«Nous sommes tout à fait d’accord avec la commission d’enquête telle qu’elle a été mentionnée dans la déclaration finale publiée par le Conseil de sécurité à l’issue de sa réunion» du 1er juin, a déclaré Mahmoud Abbas à l’issue d’un déjeuner de travail à l’Elysée avec Nicolas Sarkozy.
«La proposition qui est faite aujourd’hui [par Israël] pour la commission d’enquête ne correspond pas à la demande qu’a faite le Conseil de sécurité», a-t-il poursuivi devant la presse.
Le rapporteur spécial de l’ONU pour les territoires palestiniens, Richard Falk, s’est déclaré lundi «très sceptique» sur la commission approuvée par Israël pour enquêter sur le raid israélien contre la flottille pour Gaza. Il a estimé qu’une «enquête extérieure et indépendante» aurait été bien préférable.
«Le type de déclarations faites par les responsables politiques israéliens sur le fait que les militaires israéliens qui ont participé à l’opération navale ne seraient soumis à aucun interrogatoire (...) soulève des questions sur la crédibilité d’une telle enquête», a répondu M. Falk à la presse après avoir présenté son rapport pour la période des derniers six mois.
«Aucune des allégations graves concernant la tactique, l’armement et l’attaque elle-même n’ont été soumis à une analyse objective» durant l’enquête sur l’attaque contre la bande de Gaza, a ajouté l’expert onusien.
Le gouvernement israélien, rappelle-t-on, a approuvé, lundi, à l’unanimité la création d’une «commission publique indépendante», avec la participation de deux observateurs étrangers, pour enquêter sur le raid israélien contre une flottille pour Gaza le 31 mai, qui s’est soldé par la mort de neuf personnes.
Cette commission devra examiner la conformité de l’arraisonnement israélien et du blocus maritime imposé depuis quatre ans à la bande de Gaza avec le droit international, a indiqué le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou.
Réuni le 1er juin, le Conseil de sécurité s’était prononcé pour «une enquête impartiale, crédible et transparente conforme aux critères internationaux». Nicolas Sarkozy s’était lui aussi déclaré favorable à une enquête «crédible et impartiale». L’appel de l’ONU pour une enquête internationale reste sur la table malgré tout, a déclaré lundi un porte-parole du chef des Nations unies.
A l’issue de son entretien avec le Président français, Mahmoud Abbas a une nouvelle fois plaidé pour la levée du blocus imposé à Gaza. «Israël doit lever le blocus imposé au peuple palestinien, c’est là notre demande principale et permanente, et tous les pays avec lesquels nous en avons parlé sont d’accord», a-t-il répété.
Le chef de l’Autorité palestinienne a enfin indiqué avoir évoqué avec Nicolas Sarkozy les «initiatives» américano-européennes annoncées pour l’automne par le chef de l’Etat français afin de relancer le processus de paix entre Palestiniens et Israéliens, actuellement au point mort. «Il faut absolument que quelque chose se passe d’ici à l’automne, il faut qu’il y ait des développements dans les négociations, sinon il va falloir que nous fassions une pause pour voir où nous en sommes», a indiqué Mahmoud Abbas.