Loubna Serraj : Le Prix Orange du livre en Afrique illustre la créativité au niveau des pays africains


Avec son premier roman "Pourvu qu’il soit de bonne humeur", paru aux éditions la Croisée des chemins et sorti en février 2020 avant de connaître une réédition en mars 2021, Loubna Serraj s’est distinguée par son récit poignant en remportant le 3e Prix Orange du livre en Afrique. Le 29 juin 2021 a été dévoilé le livre lauréat du Prix Orange. Le choix du jury, présidé par l’écrivaine ivoirienne, Véronique Tadjo, s’est porté sur "Pourvu qu’il soit de bonne humeur". Sur cet ouvrage, le jury a souligné la force de ce roman, indiquant que c’est une invitation "au voyage dans le passé à travers deux personnages, deux époques et deux couples". "Une véritable (re)prise de la parole à laquelle les lecteurs sont conviés".
 A l’occasion de cette distinction, l’écrivaine et chroniqueuse radio Loubna Serraj exprime ses impressions, dans une interview accordée à la MAP, sur le Prix Orange, la promotion de l’écrit africain et ses futurs projets.

Libé
Lundi 5 Juillet 2021

Loubna Serraj : Le Prix Orange du livre en Afrique illustre la créativité au niveau des pays africains
Que représente pour vous ce prix littéraire ?
En mars dernier, quand j’ai appris que mon roman a été sélectionné pour figurer parmi les 6 finalistes du Prix Orange du livre en Afrique, j'étais très contente. Maintenant voir le choix du jury porté sur "Pourvu qu’il soit de bonne humeur", parmi 74 romans, est une réelle fierté, surtout que la thématique de mon ouvrage est la liberté sur fond de violence conjugale.


Que pensez-vous du Prix Orange du livre en Afrique ?
L’initiative du Prix Orange du livre en Afrique permet de mettre en lumière "la littérature du Sud", notamment l’écrivain africain ainsi que sa maison d’édition locale. Ce sont des romans publiés en Afrique et soumis par des éditeurs africains, ce qui a été mon cas avec la maison d’édition la Croisée des chemins.



Cette distinction permettra-t-elle de mieux promouvoir les écrits marocains à travers le continent africain ?
L'intérêt de ce type d’initiative ne se limite pas seulement à faire connaître des manières d’écrire, qui ne sont pas corrélées à une culture déterminée. Néanmoins, elle illustre la créativité et l’édition au niveau des pays africains, sans passer pour autant par des éditeurs français connus et reconnus. C’est une promotion des autrices et des auteurs du continent, outre leurs maisons d’édition.



Est ce que votre roman sera présenté à d’autres concours littéraires?
L’idée n’est pas tant de participer aux concours, mais plutôt de faire entendre cette voix de "Maya" et d’autres voix, qui se sont exprimées à travers mon récit et d'ouvrir le débat pour se poser des questions sur la liberté et sur les barrières qu’on se met, qui n’existent pas en réalité. Le personnage de "Maya", tiré de faits réels, est une allégorie de plusieurs "Maya" qui existent de par le monde.



Pour l’adaptation de "Pourvu qu’il soit de bonne humeur" au cinéma ?

Pourquoi pas ! Je reste ouverte à toute proposition.


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