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Cette rencontre a mis face à face les officiels et les professionnels du secteur du transport public routier de personnes, qui ont saisi l'occasion pour exprimer leurs revendications, toutes qualifiées d'urgentes.
Lors de son intervention, le représentant du ministère de la Justice et des Libertés, Hicham Mellati, a souligné que «la responsabilité des autorités reste nulle et sans effets». Suite à cela, Abdelali El Khafi, président du Conseil syndical conjoint du transport des voyageurs du Maroc, a déclaré au nom des professionnels : « Nous imputons la responsabilité de toutes les anomalies dont souffre notre secteur au ministère des Transports et à la Commission nationale de prévention des accidents de la route ». De leur côté, ces derniers ont pointé du doigt le «facteur humain» notamment les «conducteurs», tout en ajoutant que « si l'on veut parler de facteur humain, alors il faut également impliquer le ministre, le gendarme, le contrôleur qui veille sur la visite technique, donc pour nous, la responsabilité est partagée par l'ensemble de ces acteurs ».
D'autre part, il a déclaré à l'ensemble des personnes présentes que si les autorités de tutelle ne réagissaient pas dans l'immédiat pour diminuer voire mettre un terme à ces anomalies, il faudrait alors s'attendre à une augmentation du nombre d'accidents due à l'anarchie que cause la période de l'Aïd Al-Adha.
Concernant la grève nationale que les professionnels du transport ont observée dans les différentes villes à l'occasion du deuxième anniversaire de l'entrée en application du nouveau Code de la route, il a expliqué que l'abus de pouvoir dont fait preuve la gendarmerie nationale a conduit à cette journée de protestation. «Nous sommes aujourd'hui dans une nouvelle ère, celle de la nouvelle Constitution et de la bonne gouvernance; je trouve étrange d'entendre les gendarmes parler d'instructions et de directives parce qu'il ne s'agit que de langue de bois, donc cessons ce jeu et appliquons la loi telle qu'elle», a-t-il conclu.
Le Conseil syndical conjoint du transport des voyageurs du Maroc n'exclut pas d'autres journées de mobilisation, car il accuse le ministère du Transport de faire fi de ses revendications.
Pour sa part, Ali Chaâbani, chercheur et spécialiste en sociologie, a axé son intervention sur le rôle de l'éducation dans l'émergence d'une culture saine de circulation. Il a ainsi appelé à se focaliser sur les générations futures pour leur inculquer les bonnes manières à adopter. Déclarations qui n'ont pas été du goût de tout le monde, notamment les professionnels qui se sont interrogés sur l'attitude à suivre dans le présent.
A noter qu'une hausse significative du nombre d’accidents a été constatée en 2011 par tous les analystes de la sécurité routière «Le nombre d'accidents a connu une augmentation de 11,75%, principalement dans le milieu urbain », a indiqué Benacer Boulaâjoul, membre permanent du Comité national de la prévention des accidents de la circulation (CNPAC), qui a tenu aussi à rappeler que les routes marocaines demeurent parmi les plus meurtrières du monde. A la fin de son intervention, M. Boulaâjoul s'est dit prêt , au nom de son comité, à collaborer avec l'ensemble des acteurs afin de réaliser les objectifs attendus. Des propos que les professionnels ont qualifiés de «dépassés» «Nous avons besoin de solutions concrètes et non de statistiques ! À chaque fois qu'un accident survient, on se précipite pour organiser des conférences et des colloques qui ne servent à rien», a tempêté Abdelali El Khafi.