
Des policiers d'élite, armés de boucliers, ont tiré des gaz lacrymogènes sur un groupe de manifestants qui essayaient de bloquer le pont de 15 km surplombant la mer qui relie Rio de Janeiro à Niteroi, a constaté un photographe de l'AFP. Les manifestants ont renversé un bus, saccagé deux vitrines d'agences bancaires avant d'ériger des barricades en bois auxquelles ils ont mis le feu, pour maintenir la police à distance, toujours selon le photographe. La manifestation a réuni plus de 7.000 personnes, selon la police, dont la plupart s'étaient rassemblées dans le calme, devant la mairie.
Mais un groupe de 200 à 300 protestataires s'est déplacé jusqu'à la station des ferries, pour commettre ces violences.
"Nous respecterons toujours la manifestation démocratique, pacifique mais nous ne pouvons admettre en aucun cas ces violences, ces désordres qui créent des problèmes aux habitants de Niteroi", a déclaré le maire de la ville, Rodrigo Neves, à la télévision Globo news avant la fin de la mobilisation qui a duré plus de cinq heures. Les manifestations ont commencé timidement à Sao Paulo il y a dix jours et se sont rapidement étendues à tout le pays, tout comme les revendications.
Les protestataires, surtout des jeunes de la classe moyenne rejetant classe politique et médias traditionnels, qui se mobilisent via les réseaux sociaux, stigmatisent désormais plus largement la précarité des services publics de base au regard des milliards dépensés pour l'organisation du Mondial-2014.