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Les victimes du tabagisme passif


Slate.fr
Lundi 29 Novembre 2010

Selon la première étude mondiale sur le sujet de l’OMS, une mort prématurée sur 100 dans le monde est causée par le tabagisme passif, soit un peu plus de 600.000 morts chaque année. Un tiers d’entre eux sont des enfants, qui sont souvent exposés à la fumée de leurs parents à la maison.
L’étude, qui porte sur 192 pays, souligne la vulnérabilité des enfants, qui sont exposés en plus à des maladies telles que la pneumonie et l’asthme, notamment en Asie du sud-est et en Afrique. Publiée dans la revue scientifique britannique The Lancet, elle estime que 40% des enfants, 33% des hommes et 35% des femmes non-fumeurs étaient exposés au tabagisme passif en 2004.
Selon les estimations de l'étude, cette exposition a causé 379.000 décès coronaires, 165.000 dus à des infections des voies respiratoires basses, 36.900 dus à l'asthme et 21.400 dus à un cancer du poumon. Quelques jours avant la publication de l’étude de l’OMS, une équipe de chercheurs américains avait démontré que «fumer à la maison exposerait les enfants à des substances chimiques ayant pour conséquences de provoquer des lésions sur leur ADN ainsi que leur appareil respiratoire», comme le rapportait Maxisciences.
Si la dangerosité du tabagisme passif est reconnue par toute la communauté scientifique, tous les spécialistes ne sont pas d’accord sur les chiffres. En mai dernier, le pneumologue retraité et professeur émérite à l'Université Paris Descartes Philippe Even exprimait ses doutes sur la nocivité réelle du tabagisme passif, estimant que «les preuves scientifiques n'existent pas» et que les méthodes utilisées dans les rares études consacrées à ce sujet n’étaient pas précises.
Jean-Yves Nau résumait la controverse sur Slate:
 «Provocations “trop” médiatisées ou pas du Pr Even, il est désormais clairement établi que l'exposition chronique au tabagisme passif augmente de 25 à 30% le risque de souffrir/mourir d'un infarctus du myocarde. Treize études épidémiologiques et de deux “méta-analyses” qui ont évalué l'impact des interdictions de fumer dans les lieux publics, mises en place depuis 2002 aux États-Unis et en Europe. Conclusions d'une publication dans le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire: entre la période précédente l'interdiction de fumer et celle la suivant, la réduction du risque d'infarctus était comprise entre 17 et 19%.»


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