
L'armée israélienne "confirme que le point de passage de Qouneitra est tombé aux mains des rebelles", a indiqué la radio, citant des responsables militaires.
Ce point de passage, jusqu'alors contrôlé par l'armée syrienne est emprunté quasi exclusivement par des habitants druzes de la partie du Golan occupée par Israël pour aller étudier, travailler ou se marier en Syrie. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une organisation basée à Londres, "de violents combats se déroulent entre forces régulières et rebelles dans la Vieille ville de Qouneitra".
"Les rebelles ont attaqué les barrages et les véhicules de l'armée et se sont emparés du point de passage à la frontière avec la partie occupée du Golan syrien", a indiqué Rami Abdel Rahmane, le président de l'OSDH.
Une source de sécurité israélienne a indiqué à l'AFP que "le passage de Qouneitra était jusqu'à présent l'unique point de contact d'Israël avec la Syrie", précisant qu'il se trouvait tout près du quartier général de la force de l'ONU déployée pour faire respecter le cessez-le-feu, la FNUOD (Force de l'observation du désengagement sur le Golan). "Aujourd'hui, il a été pris par des gens que nous ne connaissons pas, dont nous ne connaissons pas les buts, ni s'ils sont contre nous ou avec nous", a souligné cette source.
Des sources des services de sécurité israéliens ont ajouté que l'armée avait prévenu les agriculteurs de ne pas s'approcher du secteur et qu'un nombre indéterminé de Syriens blessés avaient été évacués vers un hôpital de Safed, dans le nord d'Israël. Une porte-parole de l'hôpital Ziv de Safed s'est refusée à tout commentaire.
Mercredi, elle avait indiqué à l'AFP qu'un blessé syrien avait succombé lors de son transfert vers l'établissement, ajoutant qu'au cours des derniers trois mois, au moins 16 blessés des combats entre armée et rébellion sur la partie non occupée du Golan y avaient été soignés .
Israël est officiellement en état de guerre avec la Syrie. Il occupe depuis 1967 quelque 1.200 km2 du plateau du Golan, qu'il a annexés, une décision qui n'a jamais été reconnue par la communauté internationale, environ 510 km2 restant sous contrôle syrien.