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Les ménages marocains broient encore du noir

L’ICM touche un nouveau bas historique


Mohammed Taleb
Mardi 19 Août 2014

Les ménages marocains broient encore du noir
Cela fait presque deux ans que la confiance des Marocains ne cesse de se dégrader. Les ménages continuent de broyer du noir sous les coups de butoir d’un quotidien que les mesures antisociales du gouvernement Benkirane rendent de moins en moins supportable. 
 Ayant accusé une légère baisse (0,1%) au deuxième trimestre par rapport à son niveau du premier trimestre et de 0,3% par comparaison avec son niveau d’il y a une année, l’indice de cofinance des ménages  (ICM) a frôlé un nouveau «plus bas historique», a annoncé le Haut commissariat au plan.
Au deuxième trimestre de 2014, l’ICM (non corrigé des variations saisonnières) s’établit à 74 points contre 74,1 un trimestre auparavant et 74,3 le même trimestre de l’année passée, précise le HCP dans sa note relative aux résultats de l’enquête de conjoncture auprès des ménages.
L’indicateur  qui synthétise la confiance des Marocains frôle donc, pour la cinquième fois, les 74 points depuis l’arrivée de l’actuel Exécutif. Un niveau qu’il n’avait  atteint qu’une fois auparavant, à savoir en septembre 2008  avec l’apparition des prémices de la crise financière mondiale.
 Cette dégradation s’explique par une accumulation de mauvaises nouvelles : un maintien des inquiétudes sur le chômage, une détérioration de la perception des ménages sur l’évolution future de leur situation financière personnelle, un effritement attendu de la capacité d’épargne et une hausse des prix des produits alimentaires.
S’agissant de la perception des Marocains de leur niveau de vie, le HCP souligne que ces derniers  sont devenus moins optimistes quant aux perspectives d’avenir. Malgré une amélioration des opinions des ménages sur l’évolution passée du niveau de vie, «les perceptions des ménages relatives à l’évolution future de niveau de vie se sont dégradées», souligne la même source, en précisant que le «solde synthétisant cet indicateur enregistre, en effet, une baisse de 1,7 point par rapport au trimestre précédent et de 8,9 points concernant à la même période de 2013».
Quant au chômage, l’indicateur du HCP indique une anticipation d’une hausse moins prononcée. 75% des Marocains s’attendent à une hausse de ce fléau contre 77,4% un trimestre auparavant et 76,7% un an auparavant.
La perception des ménages de leur situation financière future se dégrade également.  36,4% d’entre eux déclarent s’endetter ou puiser dans leur épargne pour assurer leur survie et près de 57%  considèrent que leurs revenus ne couvrent presque pas leurs dépenses. Seuls 7 ménages sur 100 (6,7%) affirment pouvoir épargner une partie de leurs revenus. «Le solde de l’indicateur relatif à la situation financière actuelle des ménages s’établit ainsi à un niveau négatif de 29,7 points, en amélioration aussi bien par rapport au trimestre précédent (+1,6 point) qu’au même trimestre de 2013 (+0,5 point) », affirme le HCP.
Par conséquent, plus de huit ménages sur dix pensent ne pas pouvoir épargner durant les 12 prochains mois contre seulement 14,9% qui peuvent se permettre ce luxe. «Le solde de cet indicateur se situe, ainsi, à un niveau négatif de -70,2 points enregistrant une détérioration de 3,6 points par rapport au trimestre précédent et une quasi stagnation par rapport à la même période de 2013».
De ce fait, les intentions d’achat sont également de plus en plus en baisse. La majorité des ménages (52%) jugent toujours peu opportun de faire des achats de biens durables, alors que 22,7% pensent le contraire. 
Par ailleurs, et sur la même période,  85,3% des Marocains pensent que les prix des produits alimentaires ont augmenté dans le passé contre 90,5% un trimestre auparavant et 90% un an auparavant et presque huit ménages sur dix (79,6%) estiment que ces prix continueront  d’augmenter.
Il y a lieu de signaler que le moral des ménages était à son meilleur niveau, à savoir 86,5 points, juste avant les dernières élections législatives, mais depuis l’arrivée du gouvernement Benkirane, il est en chute libre.


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