
Le ministre de la Défense, Mohamed Hussein Tantaoui, s'est rendu dans la matinée place Tahrir pour évaluer la situation. «L'homme vous a dit qu'il n'allait pas se représenter», a-t-il lancé à la foule à propos de M. Moubarak, qui s'est engagé à s'effacer à la fin de son mandat en septembre.
Dans l'est du pays, une roquette antichar a été tirée sur le siège de la Sécurité de l'Etat à El-Arich, près de la frontière avec la bande de Gaza.
Plusieurs postes de police avaient déjà essuyé des tirs similaires la semaine dernière dans cette zone.
L'armée a réaffirmé qu'elle n'ouvrirait pas le feu sur les manifestants.
Et le Premier ministre Ahmad Chafic, qui a présenté ses excuses pour les violences, a demandé au ministre de l'Intérieur de ne pas intervenir dans les manifestations pacifiques.
Dans une interview non filmée à la chaîne de télévision américaine ABC, M. Moubarak, Président depuis près de 30 ans, a dit qu'il «en avait assez d'être président et qu'il aimerait abandonner le pouvoir maintenant, mais qu'il ne peut le faire de peur que le pays ne sombre dans le chaos».
Selon le New York Times, les Etats-Unis sont en train de discuter avec des responsables égyptiens des modalités de son départ immédiat et du transfert du pouvoir à un gouvernement de transition dirigé par le vice-Président Omar Souleimane.
Les Etats-Unis, sans aller jusqu'à l'ultimatum, insistent sur la nécessité pour M. Moubarak d'engager sans délai la transition du pouvoir, tout comme la majeure partie de la communauté internationale.
M. Souleimane a annoncé le lancement d'un dialogue avec les partis politiques et les «forces nationales», mais l'opposition a aussitôt rejeté ces négociations, faisant du départ de M. Moubarak une condition préalable à toute discussion.