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Certes depuis la visite Royale en mai 2008, la nomination d’un nouveau gouverneur en la personne de M.Hajir et le lancement par le Souverain d’un vaste plan de mise à niveau dans toute la province, les plus sceptiques ont commencé à y croire. Cependant, une année après, il s’avère que rien n’a été concrètement fait sur le terrain. Le quotidien des Khénifris n’a pas changé. Pire encore, il ne fait qu’empirer et aucun des projets initialement programmés n’a encore vu le jour.
220 millions de DH est le coût global de la mise à niveau urbaine de Khénifra annoncée par le Souverain dans cette région.
Les 21 projets au programme sont censés donner un nouveau visage à la capitale du Moyen Atlas à travers une refonte infrastructurelle et un embellissement digne d’une cité, mais une année après, il semble que c’est le contraire qui se produit.
Procédures et lenteurs administratives obligent, il aura fallu cinq mois, une commission provinciale constituée et des dizaines de réunions pour que ces projets voient le jour uniquement sur le papier. Le lancement était prévu pour la première quinzaine de novembre et plusieurs parties étaient censées contribuer à l’enveloppe budgétaire consacrée à ce vaste programme de restructuration de la ville et tant attendu par le Khénifri. La grosse part sera versée par l’Intérieur à hauteur de 140 millions de DH suivi du département de l’Habitat qui injectera la bagatelle de 50 millions de DH et ensuite les conseils communal et régional avec respectivement 20 et 10 millions de DH. Récemment et face au mécontentement de la population, les autorités provinciales ont organisé une rencontre appelée de «communication» pour discuter du thème de la mise à de Khénifra en reprenant les mêmes chiffres, les mêmes exposés, les mêmes responsables, les mêmes acteurs pour produire une véritable mascarade teintée de discours électoralistes et mensongers. C’était une scène de démagogie où l’on a fait participer tous les fonctionnaires de la province pour remplir une salle presque vide et geler ainsi tous les services destinés ce jour-là.
La rencontre était censée donner des résultats de l’avancement des travaux pour chaque projet ou du moins expliquer les raisons du retard pris au niveau de tous les projets.
On avait l’impression que la mise à niveau allait débuter au lendemain de cette réunion. Logiquement, on devait annoncer la fin des travaux dans certains chantiers et expliquer le retard dans d’autres. Il n’en fut rien. Les Khénifris savent que certains marchés ont été cédés dernièrement à des proches et que le retard est dû au manque de fonds comme l’ont fait savoir plusieurs entrepreneurs à «Libé» lors de cette rencontre. Plusieurs projets risquent de tomber à vau-l’eau en raison du comportement de certains responsables, d’autant plus que la plupart des projets sont communs à plusieurs départements et que la coordination technique et financière fait défaut. Quant à cette rencontre où la presse n’a pas été la bienvenue, elle était tout juste une parodie qui ne trompe personne sauf ses organisateurs.