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En effet, les concepteurs ou ingénieurs à l’origine des villes du Sahara marocain n’avaient pas prévu d’intempéries dans cette région du pays qui connaît par intermittence des pluies et des inondations comme partout ailleurs.
Or, si les aménagements de ces villes avaient pris une telle éventualité en compte, les infrastructures seraient mieux construites, les ponts seraient plus nombreux et plus résistants et les lits des oueds seraient une zone interdite à la construction. Ce n’est malheureusement pas le cas. Les dernières pluies, bien que très limitées par le volume, ont démontré que les villes sahariennes ne sont pas aménagées en fonction de cet élément.
A Tan Tan où on n’a pas eu plus de 15mm de pluie, les éleveurs déplorent la perte d’un grand nombre de dromadaires et de caprins emportés par les crues des différents oueds. Le petit oued Ben Khlil a bloqué la circulation durant 24 heures, séparant la ville en deux dont les rues et les ruelles ont constitué un danger pour les automobilistes. Les crevasses étaient aussi larges que des cratères. C’est ce que l’un des charretiers avait appris à ses dépens, lorsque son mulet avait sombré dans une crevasse avant d’être sauvé mais avec une fracture à la patte.