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Les industriels partagés entre attentisme et espoir de reprise

Selon l’enquête de conjoncture de Bank Al-Maghrib, le climat des affaires a connu une légère amélioration par rapport au dernier trimestre de 2013

Mardi 29 Avril 2014

Les industriels partagés entre  attentisme et espoir de reprise
Considéré comme défavorable depuis le troisième trimestre de 2012, le climat des affaires  commence tant bien que mal, en cette première moitié de 2014, à s’améliorer ou du moins à arrêter  sa détérioration.
Les résultats de l’enquête de conjoncture de Bank Al-Maghrib (BAM) relative au mois de mars font ressortir une hausse de l’activité industrielle, après la baisse enregistrée le mois précédent, et une amélioration du taux d’utilisation des capacités. Une hausse de la production qui «s’est reflétée au niveau de toutes les branches à l’exception des industries textile et cuir où 31% des entreprises déclarent une baisse de la production et 53% une stagnation».
Cette embellie constatée au mois de mars n’a pas réussi à rassurer les industriels dont 52% qualifient le climat général des affaires de « moyen » et 30% de « bon », selon les résultats de l’enquête de conjoncture de Bank Al- Maghrib dans l’industrie, relatifs au premier trimestre de 2014.
En effet, l’analyse par branche d’activité montre que la majorité des industriels enquêtés estiment que le climat des affaires demeure moyen avec quelques insignifiantes améliorations.
 Le climat a été jugé «moyen» par 45% des entreprises des industries chimiques et para-chimiques et «bon» par 33% alors que dans les branches agroalimentaire et textile et cuir, il aurait été « moyen » selon respectivement 75% et 65% des chefs d’entreprises. Pour leur part, 52% des industriels de la branche électrique et électronique ont qualifié le climat de « bon » et 46% de « moyen » contre respectivement 41% et 33% dans les industries mécaniques et métallurgiques. 
En termes de coût de production, les coûts unitaires auraient stagné selon 61% des industriels et augmenté selon 27%, en comparaison avec le trimestre précédent.
Par composante, les coûts financiers et le niveau des salaires auraient été inchangés selon 75% des entreprises, contrairement aux coûts énergétiques qui, selon la même source, auraient augmenté par rapport au trimestre précédent, suite à l’entrée de la révision des prix opérée dans le cadre de la politique de décompensation. Alors que les coûts des matières premières hors énergie seraient restés inchangés selon 51% des industriels et auraient été en hausse selon 36%». 
Pour ce qui est de l’approvisionnement des entreprises industrielles, Bank Al-Maghrib indique que celui-ci se serait effectué dans des conditions « normales », «avec des stocks de matières premières et de demi-produits qui auraient été à leur niveau normal selon 70% des industriels et inférieurs à la normale selon 27%». S’agissant des effectifs employés, ils n’auraient pas changé selon 73% des entreprises et auraient été en hausse selon 18%.  Interrogés sur les contraintes limitant le développement de leur production au premier trimestre,  36% des industriels évoquent « l’insuffisance de la demande » et 25% «l’accentuation de la concurrence ». Ces facteurs demeurent prépondérants au niveau de toutes les branches. 
Par ailleurs, la situation financière des entreprises industrielles serait restée normale selon la majorité des industriels (68%) au premier trimestre,   et inférieure à la normale selon 28% au premier trimestre de l’exercice en cours.  Les chefs d’entreprises interrogés ont imputé la détérioration de la situation de leur trésorerie à la baisse des ventes, l’augmentation des difficultés de recouvrement et la hausse des impôts et des charges non financières. 
S’agissant des conditions de financement, l’accès au financement bancaire aurait été normal selon 81% des industriels et difficile selon 14%. Ce qui n’a pas impacté les dépenses d’investissement, qui auraient, pour leur part, stagné selon 53% des industriels et baissé selon 27%. 
S’agissant des perspectives, 60% des industriels anticipent un climat des affaires «moyen» et 28% «bon» pour le trimestre prochain. Il est à rappeler que le climat des affaires a été considéré défavorable pour la première fois depuis le troisième trimestre de 2009, durant le troisième trimestre de 2012 et depuis il a évolué en dents de scie sans pouvoir quitter la sphère négative.
 

Mohammed Masmoudi

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