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Un scandale avait éclaté lors du voyage aller pour Londres: les joueuses avaient dû se contenter d'un billet "Classe économique premium", tandis que leurs collègues masculins, pourtant dans le même avion, avaient eu droit au confort de la classe affaire.
Il n'en avait pas fallu plus pour que la fédération japonaise de football se fasse accuser de sexisme à l'égard du onze féminin qui de surcroît avait décroché le titre de championnes du monde en 2011.
Du coup, après leur victoire lundi en demi-finale contre la France (2-1), qui leur assure l'or ou l'argent, leur entraîneur Norio Sasaki a assuré que ses footballeuses pourraient finalement allonger leurs jambes et profiter des repas haut de gamme lors du retour vers Tokyo. "Il n'y aura sans doute pas assez de places en classe affaire" à bord du vol prévu, "mais l'Association japonaise de football essaie de trouver une solution", a-t-il ajouté. L'équipe japonaise masculine a été éliminée en demi-finale mardi par le Mexique (3-1).
Grâce à leur statut professionnel, les footballeurs nippons voyagent depuis les Jeux d'Atlanta de 1996 en classe affaire. En revanche, leurs collègues de l'équipe féminine sont semi-professionnelles.
Elles sont très populaires au Japon depuis leur victoire au Mondial l'année dernière, un succès qui avait apporté un peu de joie dans un pays dévasté en mars précédent par un terrible séisme, un tsunami et une catastrophe nucléaire.