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Les emplois non rémunérés dopent le marché du travail

Le taux de chômage en baisse de 0,3% sur une année

Mardi 5 Novembre 2013

Les emplois non rémunérés dopent le marché du travail
Cuisiner, garder les enfants, faire les courses ou la vaisselle, promener le chien, cultiver son jardin, exercer des activités de cueillette ou encore s’occuper des brebis, telles sont les activités, pour ne pas dire par abus «postes de travail», qui ont constitué l’essentiel des «emplois créés» entre le troisième trimestre de l’année 2012 et la même période de 2013.
Selon la dernière note d’information au sujet de la situation du marché de travail, le HCP a, en effet, indiqué que  le  travail non rémunéré a accaparé en moyenne les trois quarts des emplois créés, durant cette période atteignant le chiffre de 139.000, dont 136.000 en milieu rural et 3.000 en milieu urbain fournis, en totalité, par un secteur des services qui peine à maintenir la tête hors de l’eau.
97,84% des emplois créés sont de «type non rémunéré, occupés en quasi-totalité par une main-d’œuvre féminine et concernent le secteur de l’«agriculture, forêt et pêche».
Ces tâches sont classées comme «travail» par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) tout simplement parce qu'elles pourraient être effectuées par quelqu'un d'autre, à la différence, par exemple, de la toilette, du sommeil ou des loisirs. Mais il est à souligner que rares sont les économies avancées qui considèrent ces activités comme étant des emplois.
Ce sont des activités dont le poids économique est loin d'être négligeable. Cependant, ces «emplois non rémunérés» sont à prendre avec des pincettes. Tout d'abord, ces chiffres correspondent à des activités domestiques valorisées à leur «coût de remplacement», c'est-à-dire au prix que représenterait leur réalisation par un professionnel, mais au Maroc, ces activités ont été depuis toujours assurées par les ménages eux-mêmes.
Par ailleurs, et dans le détail, le HCP précise, néanmoins, qu’au niveau national «le chômage a ainsi connu une baisse de 0,3%, passant de 9,4% à 9,1%. Les baisses les plus importantes ont concerné le chômage des jeunes âgés de 15 à 24 ans, dont le taux est passé de 20,2% à 19,1% et celui des diplômés dont le taux est passé de 17,2% à 16,5%».En revanche, «le taux de sous-emploi est passé entre les deux périodes de 9% à 9,4% au niveau national, de 8,4% à 8,6% en milieu urbain et de 9,6% à 10,3% en milieu rural». Le taux d’emploi, lui, est passé de 44,1% à 44% au niveau national.
In fine, le HCP précise que le nombre de chômeurs a reculé au niveau national de 22.000 personnes, passant de 1.098.000 au troisième trimestre de l’année 2012 à 1.076.000 chômeurs au même trimestre de l’année 2013. Cette  diminution a concerné exclusivement les zones rurales où il a baissé de 228.000 à 206.000 alors qu’en milieu urbain, il s’est établi à 870.000 chômeurs. Les hausses les plus importantes, en revanche, ont été enregistrées en milieu urbain notamment parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (+2,6 points) et les adultes âgés de 35 à 44 ans (+1 point). A noter que les taux de chômage les plus élevés sont enregistrés parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (19,1%) et les diplômés (16,5%).  
L’analyse des principales caractéristiques de la population active en chômage révèle que quatre chômeurs sur cinq (80,9%) sont citadins, près de deux sur trois (62,7%) sont âgés de 15 à 29 ans, un sur quatre (26,5%) est diplômé de niveau supérieur, un sur deux (49,4%) est primo-demandeur d’emploi et près de deux sur trois (62,5%) chôment depuis plus d’une année.
Par ailleurs, le HCP souligne que les pertes d’emploi ont été relevées dans les secteurs du BTP, avec 54.000 postes d’emploi en moins, soit -5,6% du volume de l’emploi du secteur, enregistrant, ainsi, la baisse la plus importante depuis qu’il a commencé à connaître un essoufflement il y a deux ans et le secteur de l’«industrie y compris l’artisanat»,  avec 27.000 postes d’emploi perdus, confirmant la tendance baissière entamée depuis cinq ans, ajoute la même source.
S’agissant de la répartition par milieux de résidence, il est à signaler qu’en milieu urbain, à l’exception du secteur des «services», tous les autres secteurs ont connu des pertes d’emploi.

Mohammed Taleb

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