Ils dénoncent les arrestations de leurs pairs servant la chicha
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Prenant la parole, Said Fihri, adjoint du secrétaire provincial du Syndicat national des commerçants et des professionnels de Casablanca, a affirmé que son syndicat a reçu des dizaines de plaintes qui dénoncent haut et fort les provocations, les abus voire les fermetures arbitraires des établissements et les arrestations de leurs tenanciers.
Quant à Mostapgha Al Mostaghfar, le secrétaire général dudit syndicat, il a, pour sa part, rappelé que les commerçants ont voté en masse pour l’adoption de la Constitution et attendent de ce fait que les libertés individuelles et le droit de propriété soient préservés. «Nous avons mis beaucoup d’espoir dans les réformes démocratiques engagées par le pays. Mais nous n’avons pas tardé à être déçus par des sorties médiatiques des ministres qui risquent de provoquer une nette régression», a-t-il déclaré.
Vivement outré, il s’en est pris vivement aux autorités : «La chicha est un produit touristique, l’alcool est un produit touristique», clame-t-il, et il faut revoir la réglementation légale en la matière.
Il y va de l’économie du pays. Des millions de dirhams ont été investis et les lauréats des écoles hôtelières ont trouvé des emplois. Mais les employés du secteur, qui en compte plus de 30.000 pour la ville de Casablanca, risquent malheureusement de se retrouver dans la rue. Que de pas en arrière, regrette-t- il, puisque les femmes sont interdites de ce fait d’accès aux cafés.
Le secrétaire général a, par ailleurs, affirmé qu’avant d’être revendicative, leur réunion appelle avant tout à la mise en application de la Constitution et au respect de ses dispositions. Son message est clair. Si les autorités continuent leurs provocations, « des manifestations et des sit-in seront organisés et peut-être même une grève générale de 24h afin de soutenir les cafetiers ».
Il faut rappeler que les forces de l’ordre ont procédé, au début de ce mois, à une opération coup de poing dans les établissements servant la chicha. Elle s’est soldée par plusieurs arrestations.
Les cafés à chicha sont ciblés, l’objectif étant, selon certaines sources policières, de réduire la débauche et la criminalité qui gravitent autour de la consommation de la chicha et des drogues.
L’interdiction de la consommation du narguillé dans les cafés et les établissements publics dans le Grand Casablanca fait l’objet de l’arrêté 5 du 22 septembre 2004, décrété par l’ancien wali M’hammed Dryef. Cette décision était censée mettre fin à un phénomène répandu au niveau de la capitale économique. Ce qui n’est pas le cas actuellement. La pipe à eau est vendue partout, alors que la circulaire d’application interdit que celle-ci soit servie dans des endroits publics, sauf dans les grands restaurants et les établissements touristiques autorisés à la servir. D’aucuns la considèrent comme un moyen de fidéliser la clientèle. Les cafés qui ont pignon sur rue augmentent ainsi sensiblement leurs recettes.