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La raison : le décret portant le n° 2-12-380 modifiant et complétant le décret du 13 avril 2007 formant statut particulier du corps des infirmiers du ministère de la Santé adopté le 6 septembre en Conseil de gouvernement. Ce décret controversé donne droit à ces soi-disant infirmiers, comme les qualifient certains syndicalistes, titulaires du diplôme de « technicien spécialisé » dans une branche paramédicale, délivré par les établissements privés agréés par l’Etat, de participer aux concours de recrutement dans le secteur public, organisés par le ministère de la Santé ou les CHU, et ce, au même titre que les lauréats des Instituts de formation aux carrières de santé.
Dans un communiqué rendu public en début de ce mois, le Comité national des lauréats et des étudiants des IFCS considère que cette décision prise de manière unilatérale lèse les diplômés d’Etat. Pour défendre au mieux leurs revendications notamment leur droit au travail, le Comité appelle à l’abrogation de ce décret qui porte préjudice à la profession d’infirmier et représente un danger certain pour la santé du citoyen.
Cette décision, peut-on lire dans ledit communiqué, est infondée du fait de l’absence d’un cadre juridique qui regroupe les IFCS et les écoles de formation professionnelle paramédicale privée pour l’application de ce projet.
Ce projet est rejeté aussi puisqu’il est basé sur l’article 33 de la loi 13-00 du régime fondamental de la formation professionnelle privée tandis que les Instituts de formation aux carrières de santé sont des établissements de formation des cadres supérieurs. Et de se demander comment accepter les lauréats du privé alors que les postes budgétaires ne couvrent même pas le nombre de lauréats du secteur public ?
Tout en soulignant que la formation des infirmiers diplômés d’Etat est des plus rigoureuses et pointues soit au niveau des cours théoriques ou en ce qui concerne l’encadrement des stages, le comité national précise que l’accès à ces écoles du privé qui ne sont soumises à aucun contrôle ni du ministère de la Santé ni de celui de l’Enseignement n’obéit à aucune condition préalable (présélection, concours écrit, entretien oral).
Dernier développement de la situation de nature à jeter de l’huile sur le feu, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Abdelouahed Souhail, reconnaît la légitimité de l’accès à la Fonction publique des lauréats des Instituts privés de formation aux métiers de santé.
Lors d’une conférence de presse tenue à Casablanca à l’occasion de la rentrée 2012/2013 des établissements de formation professionnelle, le ministre a déclaré à la presse qu’il faut prendre en compte l’égalité des chances, mais à condition d’unifier les modalités des examens et de permettre aux lauréats du privé de concourir sans entacher les résultats de ces concours. Et de conclure que les protestations des syndicats ne pourront plus avoir raison d’être dans l‘avenir.