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«En l’absence des agents, nous sommes victimes d’agressions verbales et de menaces d’agressions physiques de jour comme de nuit. Nous ne demandons que du respect et un comportement civique de la part des usagers. Malheureusement, ces derniers multiplient les hostilités envers les médecins et les infirmiers et refusent même d’attendre leur tour ou de se faire rappeler à l’ordre», s’indigne un médecin des urgences qui a été menacé par un citoyen.
Les agents de sécurité ne suffisent plus, ils ne sont même pas respectés par les usagers qui se permettent tous les droits sous prétexte que leurs cas ou ceux de leurs proches sont urgents. Infirmiers et médecins racontent des histoires choquantes à ce sujet.
«La nuit, nous accueillons des cas de jeunes agressés et accompagnés par leurs familles ou leurs amis qui sont parfois des délinquants munis de couteaux et d’armes blanches. Etant hors contrôle, voire drogués, ils n’hésitent pas à nous insulter et nous menacer afin d’imposer leurs propres règles. Une nuit, un infirmier a dû s’enfuir face à une attaque à mains armées perpétrée par un groupe de jeunes déchaînés», raconte un infirmier qui avait assisté à l’agression d’un jeune homme par un autre au sein même du service des urgences.
Médecins et infirmiers du service des urgences exigent la présence d’un policier à l’instar des différents hôpitaux du Royaume.
«Les services des urgences dans l’ensemble des hôpitaux du Maroc disposent en permanence d’un agent de sécurité au minimum. C’est un service qui fonctionne 24h/24, accueille des victimes d’accident, de tentatives de suicide, des individus ivres morts, des drogués, des victimes d’agressions physiques, entre autres. Nous risquons nos vies au quotidien en l’absence de ce dispositif sécuritaire», affirme un médecin.
Libé a constaté, à maintes reprises, le manque de civisme de certains citoyens qui se permettent tous les mots et tous les comportements inhumains face au staff médical du service des urgences. Quelques-uns refusent d’attendre leur tour, d’autres se comportent d’une manière on ne peut plus égoïste sous prétexte qu’ils ont la priorité.
«Je me demande pourquoi ces gens s’acharnent sur nous, nous insultent, nous humilient et nous agressent même, alors qu’ils sont très respectueux, très patients et très polis une fois chez le médecin privé où ils sont obligés de payer 150 DHS au minimum ?!», s’indigne un médecin.
Les soucis des médecins des urgences ne se limitent pas seulement au problème sécuritaire, faute d’infirmières de garde au sein de certains services, médecine femme à titre d’exemple, ils sont obligés de faire le tour des services à chaque fois.
«Cela dure depuis plusieurs mois maintenant ; il est inadmissible que les patients d’un service passent la nuit en l’absence de l’infirmière de garde. A chaque fois que ce problème se pose, nous nous trouvons obligés de couvrir ce déficit qui accentue nos soucis professionnels», confirme un autre médecin.
C’est un problème qui interpelle les services de sécurité à Essaouira, car l’ensemble des intervenants doivent unir leurs efforts pour garantir aux citoyens le droit à la santé tout en assurant au staff médical les conditions sociales, économiques et professionnelles requises pour assumer cette responsabilité.