
Ce développement sur le terrain intervient le jour d'une réunion préparatoire tripartite ONU/Russie/Etats-Unis consacrée à une conférence de paix internationale sur la Syrie à Genève, alors que Paris et Londres ont accusé le régime de Bachar al-Assad d'avoir utilisé des armes chimiques.
La ville de Qousseir, proche de la frontière libanaise, est devenue emblématique tant pour le régime que pour les rebelles qui en avaient fait une place forte, avec des milliers de combattants et des stocks d'armes, selon l'OSDH.
Au bout d'une offensive lancée le 19 mai, l'armée, forte de sa puissance de feu aérienne et de son artillerie, "a rétabli la sécurité dans la totalité de la ville de Qousseir", a indiqué l'agence officielle syrienne Sana. Selon les militants, le puissant parti armé libanais, allié indéfectible du régime de Bachar al-Assad, a été le fer de lance de cette offensive contre la ville rebelle et y a perdu des dizaines de combattants.
L'Iran, principal soutien du Hezbollah, a "félicité l'armée et le peuple syriens" pour la victoire sur les "terroristes" takfiris (extrémistes sunnites).
A Genève, la sous-secrétaire d'Etat aux Affaires politiques Wendy Sherman et son adjointe pour le Proche-Orient Elizabeth Jones devaient rencontrer mercredi leurs homologues russes et le médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi pour préparer cette conférence de paix, dite Genève 2, dont la date reste inconnue.
Le conflit en Syrie a fait depuis mars 2011 plus de 94.000 morts, selon l'OSDH, et provoqué le déplacement de 4,25 millions de personnes.