Le cinéma basque de Julio Medem

Un voyage décoiffant


A.A
Lundi 15 Décembre 2008

Le cinéma basque de Julio Medem
Pour faire bon poids bonne mesure, l'Institut Cervantès a choisi de rendre hommage à l'une des icônes des salles obscures espagnoles: Julio Medem, figure de proue du cinéma basque.  Et ce, à travers un cycle de cinéma exclusivement réservé à ce bonhomme qui, poussé par le vent de la bonne volonté, a fait les beaux jours du 7ème art.   Après «Vacas» et « La Pelota vasca», le cycle de cinéma basque de Julio Medem prendra  fin le mercredi 17 décembre 2008, à 19 h. Date où sera projeté «Tierra» ou littéralement «Terre», le troisième long métrage de Julio Medem, réalisé en 1996. Un cycle  qui nous a permis déjà de découvrir un réalisateur qui accorde une haute importance à la matérialité de l'écriture des scénarios. La démonstration est très belle et dit avec clarté l'itinéraire visuel d'un film superbement maîtrisée par la main de génie. Cette véhémence n'est qu'un simple trait de la vivacité de son réalisateur.
«Tierra» est plus qu'une simple réussite.  Il s'agit d'un film inspiré d'une histoire vraisemblablement réelle. « Un jeune, Angel, se rend à une commune vinicole isolée avec l'ordre de fumiger des vignes et en finir avec un fléau de cochenille, insecte qui donne au vin une saveur au goût de terre étrange», lit-on dans le synopsis du film.
Angel, le protagoniste, comme son nom l'indique, croit dur comme fer qu'il est un homme aux allures d'un ange.  Dans sa vie il n'a connu que deux femmes différentes. Celles-là  qui lui vont remettre en question son existence et sa dite « double personnalité». Et c'est bien là que commence  l'aventure de recherche de soi pour Angel.  Entre son propre cosmos et la terre, dans sa dimension existentielle, il se perd comme une goutte d'eau dans un océan. Entre les deux femmes, Ángela et Mari, s'écrit une nouvelle page de son existence. « Ángela, femme timide et simple, représente la structure classique de la famille; Mari, par contre, est pure sensualité et désir. Angel se débattra entre les deux femmes, faisant surgir dans la vie rurale enlisée des vieilles rancunes d'amour et de mort».
Signalons en fin, ce cycle de cinéma basque dédié à Julio Medem est en effet le dernier cycle de cinéma proposé par l'Institut Cervantès de Rabat pour le compte de l'année 2008.
Une source proche de l'Institut affirme que les activités liées au cinéma reprendront route le  7 janvier 2009.  Pour cela, l'Institut Cervantès  donne rendez-vous aux cinéphiles marocains, férus du è 7ème art espagnol,  avec le cycle « Du papier au celluloïd», qui sera inaugurée avec la projection de «Los soldados de Salamina» (les soldats de Salamina), histoire écrite par Javier Cercas et réalisée et adaptée au cinéma par David Trueba. Bon spectacle à tous!

Mercredi 17 décembre 2008, à 19 h à Institut Cervantes de Rabat.
5, Zankat Madnine

 



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