Le second mandat d'Antonio Guterres s'achèvera le 31 décembre 2026. Il n'y a pas encore de liste officielle de candidats pour le remplacer, mais Rafael Grossi a pris les devants.
"L'ONU est dans une position compliquée en ce moment" car il y a désormais une "reconnaissance commune" que l'ONU ne remplit plus sa mission de maintenir la paix dans le monde, a-t-il déclaré dans un entretien avec l'AFP en marge de l'Assemblée générale des Nations unies, à New York.
"Je crois qu'il est possible d'avoir une ONU qui compte", a-t-il également commenté. "Nous devons nous concentrer" sur sa mission première.
Car "à force de vouloir tout faire, vous finissez par ne rien faire", a-t-il également argué, sans nier l'importance des questions de développement, de droits humains ou encore d'environnement.
"Si vous dites être préoccupés par (...) la multiplication des conflits, la multiplication de la violence, il est un peu hypocrite de se concentrer sur d'autres choses, certes importantes, mais nous ne devons pas oublier la charte qui stipule que cet endroit a été créé pour nous épargner les horreurs de la guerre", a-t-il opiné.
Le responsable argentin estime qu'il pourrait s'appuyer sur son expérience à la tête de l'AIEA, où il s'attache à dialoguer "avec tout le monde" et à être "un intermédiaire accepté par tous".
"Donc oui, je serai candidat pour ces raisons, c'est aussi simple que cela", a-t-il dit.
Interrogé sur ses éventuels soutiens, il a souligné qu'il était "prématuré pour le dire".
"Il y a des spéculations et je ne vais pas entrer dans ces discussions. Au final, j'espère obtenir autant de soutiens que possible", a-t-il conclu.
Le Secrétaire général de l'ONU est nommé par l'Assemblée générale mais sur recommandation du Conseil de sécurité, ce qui veut dire que les cinq membres permanents (Etats-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni) peuvent bloquer un candidat.