-
La diplomatie marocaine continue de plus belle sur sa lancée : Le Maroc de plus en plus conforté dans son droit
-
Nos voeux
-
Naïma Moutchou : Le soutien britannique au plan d’autonomie au Sahara marocain, un tournant diplomatique majeur
-
Le soutien du Royaume Uni au plan marocain d’autonomie ouvre la voie à une coopération plus accrue entre Rabat et Londres

Cette année, la facture est salée pour les parents. La rentrée scolaire fait suite à deux périodes, le Ramadan et l'Aïd El Fitr dont les dépenses incompressibles ont lourdement grevé le budget des familles. Elle intervient aussi à un moment où les prix des fournitures scolaires ont enregistré une augmentation considérable.
Les chefs de foyers se trouvent donc contraints de dépenser plus qu'auparavant, pour doter leurs enfants des fournitures scolaires les plus indispensables (cartables, blouses, cahiers, stylos, crayons, , trousses, etc.)
Les prix de ces articles, surtout ceux des grandes marques telles que Maped, Escudero, Techno…., ont fortement augmenté. Ce qui n'empêche pas les élèves de les solliciter avec d’autant plus de force que leurs packagings sont bien étudiés et que les publicités des chaînes françaises ou encore arabes comme Jazeera children tv, mbc3 et Spacetoon ne cessent d'en vanter les mérites.
«C'est le même cartable que j'ai vu à la télé», proclame Sanaa, une fillette de 6 ans qui s'est jetée sur un sac à dos « Hello Kitty » rose dont le prix est de 340 DH. Sa maman essaya alors de la convaincre d'aller voir ailleurs.
«Le sac à dos à 340 DH, c'est trop exagéré. Moi, j'ai deux autres filles qui sont au collège, ça me fera 1020 DH rien que pour les cartables. Je ne peux pas me le permettre», confie la maman qui, malgré sa réaction contre ses filles, avoue vouloir les satisfaire à tout prix, mais dans la limite de son budget.
Souvent manipulés par leurs enfants, les parents cèdent à leurs moindres désirs.
«Moi, j'achète à mes enfants tout ce qu'ils veulent. A condition qu'ils aient de bonnes notes à l'école», assure une mère de deux enfants rencontrée dans un magasin de Morocco Mall à Casablanca.
D'autres parents, par contre, sont plutôt convaincus de la qualité de ces produits. Ils se trouvent alors obligés de payer le prix fort. «Nous cherchons la qualité, alors nous sommes obligés de payer plus cher. Les cartables de qualité, c'est à partir de 250, 300 DH. L'année dernière, j'en ai acheté un à ma fille, je ne me rappelle plus exactement mais c'était sûrement à moins de 200, entre 140 et 180 DH, mais il n'a pas tenu le coup plus de trois mois», affirme Khadija, mère de quatre enfants dont trois scolarisés.
Les prix des tabliers, quant à eux, semblent être abordables, variant entre 120 et 150 DH. «Ça va ! Les prix sont abordables. Les tabliers sont disponibles à 100 DH pour les garçons et 120 pour les filles. Chacun doit acheter selon son budget. Pour nous, ça se passe bien puisque nous travaillons mon mari et moi. Dieu merci, je n'ai que deux enfants, mais il y a d'autres familles qui arrivent à peine à s'en sortir. Moi, j'habite à Benslimane, il n'y a pas de choix comme ici», déclare une directrice d'école côtoyée en sortant d'une librairie à Ben Jdia près de Derb Omar.
Cette rentrée ne manquera pas de marquer les esprits de bon nombre d'élèves habitués à porter de nouveaux habits en l'occasion. Du fait que les habits d'Aïd Al Fitr sont venus remplacer ceux de la rentrée, ils se sont contentés d'une seule tenue. Pour Abdelali, parent d'élève (enseignant de profession), «ils n'ont pas le choix. Ils doivent se contenter de cela puisque les dépenses de la rentrée sont autrement plus importantes».