
Ce nouveau bilan intervient dans un contexte de tension particulière à l'approche, la semaine prochaine, de l'anniversaire des pires émeutes mettant aux prises en 2009 Chinois de souche et Ouïghours, la population turcophone locale, dans la capitale régionale, Urumqi, qui avaient fait environ 200 morts.
L'agence Chine Nouvelle a qualifié de "terroristes" les incidents de mercredi, quand une foule d'émeutiers armés de couteaux, selon l'agence, a attaqué à l'aube les postes de police et les bâtiments officiels de la petite ville de Lukqiu, distante de quelque 250 km au sud-est d'Urumqi et à environ 3.000 km à l'ouest de Pékin.
L'agence officielle a révisé à la hausse un précédent bilan de 27 morts, faisant état désormais de 35 tués, dont 11 émeutiers abattus par les policiers et 24 autres personnes, parmi lesquelles deux policiers.
Le précédent bilan faisait état de neuf policiers et vigiles tués.
"Parmi les victimes, 16 faisaient partie du groupe ethnique ouïghour", a affirmé l'agence, précisant que 21 policiers et civils avaient été blessés et que quatre émeutiers blessés avaient été capturés sur place.
Pour sa part, le quotidien officiel Global Times a indiqué que "les assaillants étaient surtout des Ouïghours et visaient principalement des policiers ouïghours. Les victimes Hans (de souche chinoise, ndlr) étaient toutes des ouvriers migrants travaillant sur un chantier". Le quotidien officiel a indiqué que son reporter envoyé sur place n'avait pu se rendre dans la ville de Lukqun.
Une équipe de l'AFP a également été stoppée par des policiers sur la route à l'approche de la ville.
De son côté, le service en ouïghour et en anglais de la radio Free Asia, basée aux Etats-Unis, a rapporté jeudi soir un bilan plus lourd encore de 46 morts, dont 11 émeutiers, citant des responsables et des habitants sur place.