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Le Raja prend la tête tandis que le WAC revit


Chady Chaabi
Vendredi 16 Février 2018

Iajour surgit pour marquer le premier de ses trois buts et remet ainsi sur les rails son équipe.                                    Ph. Moumen
Iajour surgit pour marquer le premier de ses trois buts et remet ainsi sur les rails son équipe. Ph. Moumen
Contrastée fut-elle cette 16ème journée. Jouée en deux fois, elle aura eu deux visages différents, deux leaders au classement et des scores-fleuves.
Au bout d’un match haletant qui aura vu ses supporters passer par toutes les émotions pour enfin s’arrêter à la station de l’exaltation, le Raja de Casablanca a repris la tête du classement. Pourtant, au terme du premier acte, on n’aurait pas misé sur un tel revirement de situation. Car tout avait mal commencé pour les Rajaouis. Adam Nafati punissait leur apathie sur un contre à la faveur d’une mauvaise relance de Banoun au niveau du rond central (27’).  Et alors que tout le monde s’attendait à une vive réaction du Raja au retour des vestiaires, ce sont au contraire les Khouribguis qui ont refroidi l’atmosphère en doublant la mise par l’intermédiaire d’Ouchen (48’). A ce moment-là, plus grand monde ne croyait à la remontada, sauf l’entraîneur des Verts. En sortant le spectre de Jbira au profit de Hafidi, Garrido allait, d’une part, ajouter du liant entre la défense et l’attaque, mais aussi dynamiser les ailes en installant Chakir en latéral droit et Boutayeb en latéral gauche. Effet immédiat, en cinq minutes, l’arrière garde de l’OCK s’est effritée, totalement dépassée par le jeu en mouvement du trio composé de Hadraf, El Ouadi et Hafidi, mais également l’opportunisme et le sens du placement de Iajour, auteur d’un doublé (50’ et 55’), entre lequel s’est intercalée la lourde frappe de Mabidi (51’). Encore une fois, dans cet après-midi à rebondissements, on ne pensait pas qu’Ouchen, lui aussi, allait inscrire un doublé et égaliser pour son équipe à l’entame des arrêts de jeu et encore moins que Iajour allait sceller la victoire quelques secondes avant la fin. Tout le monde est sorti vidé de cette rencontre et on en redemande. Surtout les Rajaouis qui voient leur équipe remporter une troisième victoire de suite et s’emparer de la tête du classement. Dans l’autre rencontre à sensations, le CAK et le DHJ se sont neutralisés non sans briller sur le score de trois buts partout.  Les Doukkalis remontent à la quatrième place alors que leurs adversaires campent sur leurs positions.
Il est dit que lorsqu’une équipe touche le fond, elle remonte. Certes le WAC n’était que 12ème au moment de se déplacer sur le terrain du FUS, mais l’ombre de la zone rouge se rapprochait dangereusement après l’amère défaite subie samedi lors du derby. Aujourd’hui, le Wydad (11ème) n’est toujours pas sorti d’affaire, puisque 5 petits points le séparent du Racing de Casablanca, premier reléguable, mais son écrasante victoire sur les protégés de Walid Regragui aura laissé l’impression d’une nouvelle dynamique, un bloc plus compact, des joueurs prêts physiquement et surtout une grande envie de gagner. Cette dernière s’est matérialisée après 48 secondes de jeu seulement, lorsque d’une magnifique reprise de volée, Nahiri convertissait un mauvais renvoi axial de la défense fussiste. Ce geste adoubé par les plus grands, de Papin à Cruyff, fut également à l’origine du but égalisateur des Rbatis, inscrit par Youssef Anouar (36’). Le milieu de terrain, transfuge des FAR lors du mercato estival, a profité de l’inattention des Wydadis sur coup de pied arrêté pour reprendre de volée un centre parfait d’Ayoub Skouma. Puis le néant, plus grand-chose à l’horizon, jusqu’au milieu de la seconde période. A ce moment-là, Quintana surgit au point de penalty pour inscrire son premier but sous ses nouvelles couleurs, sur un service peu orthodoxe de Haddad. Moins de cinq minutes plus tard, ce dernier mettait son équipe à l’abri, en poussant le ballon au fond des filets délaissés par Amsif. Ainsi l’affaire était pliée. Les deux dernières réalisations n’auront pas d’incidences sur l’issue de la rencontre mais elles ont eu le mérite de dévoiler, d’une part, la mansuétude des arbitres à l’égard de B. Nekach qui aurait dû recevoir un second carton jaune et donc être expulsé après le penalty qu’il a concédé en fin de match, permettant à Anwar d’y aller de son doublé et puis le quatrième but du Wydad, synonyme de doublé pour Nahiri reflète la volonté de Benzarti d’avoir des latéraux hyper offensifs. Le FUS, quant à lui, se retrouve aujourd’hui à 7 points du podium et voit ses velléités africaines s’éloigner de plus en plus, contrairement à l’IRT. Les Tangérois ont gagné et dominé de bout en bout leur rencontre (2-1), face à une faible RSB, certainement affaiblie par ses joutes africaines, chipant ainsi la place de dauphin au Hassania d’Agadir, et se retrouvant désormais à un petit point du nouveau leader, le Raja de Casablanca. La Renaissance Sportive de Berkane, quant à elle, campe à la 6ème place au classement.
Avec l’orgie de buts et les scores-fleuves qui ont marqué ce second volet de la 16ème journée (22 buts), aux antipodes du premier qui s’est joué le week-end dernier (1 but), on en viendrait même à se demander s’il ne serait pas mieux de jouer exclusivement en semaine. Mais en décortiquant à la loupe les oppositions, on remarque que rien n’est vraiment le fruit du hasard quand on parle football. En réalité, les matchs du week-end ont mis en scène six équipes de la seconde moitié du classement sur les huit concernées, alors que mercredi seuls le Chabab Atlas Khénifra et l’OCK y figuraient. Aussi, cette journée aura fait remarquer que jouer deux matchs en moins de 7 jours n’est pas forcément rédhibitoire. Car à l’exception de la défaite de la RSB, le DHJ a arraché un nul à l’extérieur, agréamenté de trois buts. Mais le plus parlant reste que quatre jours après le derby, Rajaouis et Wydadis ont gagné en marquant le plus grand nombre de buts dans cette journée.
En somme, mercredi nombreux sont ceux qui sont tombés amoureux du championnat marocain. Ça tombe bien, c’était le jour de la Saint-Valentin.


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