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Des habitantes du massif de l'Hindou Kouch brodent avec minutie de chatoyants foulards. Et comme des millions d'autres Pakistanais, grâce au boom de l'Internet mobile, ces artisanes peuvent désormais valoriser leur savoir-faire au-delà de leur contrée isolée.
Elles habitent la région septentrionale de Chitral et font partie des bénéficiaires inattendus de l'explosion du commerce en ligne au Pakistan depuis l'arrivée de la 3-G et de la 4-G en 2014 dans ce pays. Désormais, elles peuvent mettre en vente leurs réalisations sans quitter leur village, ni parfois leur maison.
"Artisanat Kai": c'est sous cette marque que les créations des femmes de Chitral sont vendues depuis fin 2015 via le site pollyandotherstories.com, qui propose de l'artisanat traditionnel à des consommateurs férus de produits "authentiques".
"Après des années à travailler avec les communautés locales et groupes d'artisans, nous savons à quel point les petits producteurs, même les plus talentueux, ont du mal à accéder au grand public et à entrer en contact avec des acheteurs du Pakistan et d'ailleurs", explique la fondatrice Amneh Shaikh-Farooqui à l'AFP.
Le site vise à créer un pont, explique la cofondatrice Ange Braid, qui donne "à de petites entreprises créatives, souvent gérées par des femmes ou de jeunes étudiants, une chance d'accéder au marché et de vendre".
Les opportunités qu'offre ce secteur sont "énormes" au Pakistan, pays de 200 millions d'habitants, estime Adam Dawood, qui dirige le site commerçant Kaymu.pk.
Au premier trimestre 2015, les importations de smartphones ont grimpé de 123%, selon le rapport annuel de l'Autorité des télécommunications du Pakistan. C'est l'un des taux de croissance les plus rapides au monde.
Le nombre d'abonnés à l'Internet haut débit a atteint 26 millions, a indiqué le ministère des Technologies de l'information en février, et le taux de pénétration du haut débit est passé de 3% à plus de 15%.
Il s'attend à "un impact très positif sur la croissance économique" et cite un rapport de la Banque mondiale selon lequel une hausse de 10% des connexions Internet haut-débit peut entraîner une hausse de 1,38% du Produit intérieur brut (PIB).
Ceux susceptibles de bénéficier le plus de ce boom sont les femmes et les jeunes, dans un pays où les deux-tiers des habitants ont moins de 30 ans et où la jeunesse peine à trouver du travail -- en raison notamment "d'un savoir-faire limité en matière de recherche d'emploi, de l'inadéquation entre aspirations, formation et besoins des employeurs, ainsi qu'un manque de mobilité", souligne une étude du ministère des Finances.
Daniyal Admaney, 17 ans, a ainsi lancé sa marque de t-shirts via Kaymu. En dépit de son jeune âge, il est devenu entrepreneur après avoir décidé "de faire quelque chose de productif pendant les vacances d'été" au lieu de seulement "s'ennuyer et dormir".
Kaymu, lancé il y a environ 3 ans en partenariat avec le fonds allemand Rocket Internet, enregistre actuellement 3.000 transactions par jour, avec 11 millions de visiteurs uniques en 2015, souligne M. Dawood.
Le site marchand a participé au lancement de plusieurs autres sociétés de commerce en ligne spécifiquement pakistanaises, comme Daraz.pk. Il emploie 150 personnes à Lahore et Karachi, et fournit une plateforme à 15.000 vendeurs comme le jeune Daniyal, avec une clientèle de 300.000 Pakistanais.
Dans la foulée, d'autres sites internationaux se sont lancés au Pakistan, comme la plateforme de partage de voiture Tripda et celle de livraison de restaurants foodpanda.
Mais de grands noms comme Amazon n'ont toujours pas de présence institutionnelle au Pakistan, en raison d'insuffisances dans le cadre juridique et dans les infrastructures telles que les systèmes de paiement sécurisés, souligne l'expert en technologies de l'information Shahzad Ahmad.
L'insécurité dans ce pays régulièrement en proie aux attaques de groupes armés islamistes joue également un rôle, souligne-t-il.
Le potentiel du Pakistan reste toutefois énorme et Shahzad Ahmad appelle à créer un cadre juridique clair pour attirer les géants mondiaux de l'Internet.
Certains obstacles sont en cours d'élimination. L'an passé, le Groupe d'action financière (GAFI), a retiré le Pakistan de la liste des pays à risque en termes de blanchiment d'argent.
Elles habitent la région septentrionale de Chitral et font partie des bénéficiaires inattendus de l'explosion du commerce en ligne au Pakistan depuis l'arrivée de la 3-G et de la 4-G en 2014 dans ce pays. Désormais, elles peuvent mettre en vente leurs réalisations sans quitter leur village, ni parfois leur maison.
"Artisanat Kai": c'est sous cette marque que les créations des femmes de Chitral sont vendues depuis fin 2015 via le site pollyandotherstories.com, qui propose de l'artisanat traditionnel à des consommateurs férus de produits "authentiques".
"Après des années à travailler avec les communautés locales et groupes d'artisans, nous savons à quel point les petits producteurs, même les plus talentueux, ont du mal à accéder au grand public et à entrer en contact avec des acheteurs du Pakistan et d'ailleurs", explique la fondatrice Amneh Shaikh-Farooqui à l'AFP.
Le site vise à créer un pont, explique la cofondatrice Ange Braid, qui donne "à de petites entreprises créatives, souvent gérées par des femmes ou de jeunes étudiants, une chance d'accéder au marché et de vendre".
Les opportunités qu'offre ce secteur sont "énormes" au Pakistan, pays de 200 millions d'habitants, estime Adam Dawood, qui dirige le site commerçant Kaymu.pk.
Au premier trimestre 2015, les importations de smartphones ont grimpé de 123%, selon le rapport annuel de l'Autorité des télécommunications du Pakistan. C'est l'un des taux de croissance les plus rapides au monde.
Le nombre d'abonnés à l'Internet haut débit a atteint 26 millions, a indiqué le ministère des Technologies de l'information en février, et le taux de pénétration du haut débit est passé de 3% à plus de 15%.
Il s'attend à "un impact très positif sur la croissance économique" et cite un rapport de la Banque mondiale selon lequel une hausse de 10% des connexions Internet haut-débit peut entraîner une hausse de 1,38% du Produit intérieur brut (PIB).
Ceux susceptibles de bénéficier le plus de ce boom sont les femmes et les jeunes, dans un pays où les deux-tiers des habitants ont moins de 30 ans et où la jeunesse peine à trouver du travail -- en raison notamment "d'un savoir-faire limité en matière de recherche d'emploi, de l'inadéquation entre aspirations, formation et besoins des employeurs, ainsi qu'un manque de mobilité", souligne une étude du ministère des Finances.
Daniyal Admaney, 17 ans, a ainsi lancé sa marque de t-shirts via Kaymu. En dépit de son jeune âge, il est devenu entrepreneur après avoir décidé "de faire quelque chose de productif pendant les vacances d'été" au lieu de seulement "s'ennuyer et dormir".
Kaymu, lancé il y a environ 3 ans en partenariat avec le fonds allemand Rocket Internet, enregistre actuellement 3.000 transactions par jour, avec 11 millions de visiteurs uniques en 2015, souligne M. Dawood.
Le site marchand a participé au lancement de plusieurs autres sociétés de commerce en ligne spécifiquement pakistanaises, comme Daraz.pk. Il emploie 150 personnes à Lahore et Karachi, et fournit une plateforme à 15.000 vendeurs comme le jeune Daniyal, avec une clientèle de 300.000 Pakistanais.
Dans la foulée, d'autres sites internationaux se sont lancés au Pakistan, comme la plateforme de partage de voiture Tripda et celle de livraison de restaurants foodpanda.
Mais de grands noms comme Amazon n'ont toujours pas de présence institutionnelle au Pakistan, en raison d'insuffisances dans le cadre juridique et dans les infrastructures telles que les systèmes de paiement sécurisés, souligne l'expert en technologies de l'information Shahzad Ahmad.
L'insécurité dans ce pays régulièrement en proie aux attaques de groupes armés islamistes joue également un rôle, souligne-t-il.
Le potentiel du Pakistan reste toutefois énorme et Shahzad Ahmad appelle à créer un cadre juridique clair pour attirer les géants mondiaux de l'Internet.
Certains obstacles sont en cours d'élimination. L'an passé, le Groupe d'action financière (GAFI), a retiré le Pakistan de la liste des pays à risque en termes de blanchiment d'argent.