Des sources diplomatiques ont indiqué que ce report était lié à des "négociations de dernière minute" entre les Etats-Unis et l'Egypte concernant une proposition de surveillance de l'aide de l'ONU, alors que les Etats-Unis s'efforcent d'"éviter" l'utilisation de leur droit de veto.
L'Egypte, bien que non membre du Conseil, a une frontière commune avec Gaza et a servi de point d'entrée principal pour l'aide aux 2,3 millions de personnes vivant à Gaza tout au long des deux mois de conflit entre Israël et le Hamas, jusqu'à ce que des événements récents modifient la situation, rapporte l’agence Xinhua.
Après plus d'une semaine de négociations et de multiples retards dans le vote, des diplomates ont révélé que les Etats-Unis n'étaient pas satisfaits du projet de résolution, principalement en raison de la demande faite au secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, de créer un mécanisme de l'ONU à Gaza.
Ce mécanisme aurait pour rôle exclusif de "surveiller toutes les livraisons d'aide humanitaire à Gaza par voies terrestre, maritime et aérienne", provenant d'Etats qui ne sont pas directement impliqués dans le conflit. Selon le projet de résolution déposé par les Emirats arabes unis et vu par Xinhua, l'ONU notifiera à la fois l'Autorité palestinienne et Israël dans le cadre du mécanisme de surveillance pour confirmer la nature humanitaire des envois.
Après plusieurs jours d'intenses négociations, les Etats-Unis ont exprimé leur réticence à soutenir une résolution prônant une "cessation des hostilités" à Gaza, d'où le report de la décision mercredi, ont indiqué des sources.
Le projet de texte exige que les parties du conflit "autorisent, facilitent et permettent l'acheminement immédiat, sûr et sans entrave de l'aide humanitaire à grande échelle directement à la population civile palestinienne dans l'ensemble de la bande de Gaza".
Dans ce contexte, le projet appelle à la "suspension urgente des hostilités" et à des "mesures urgentes en vue d'une cessation durable des hostilités". Le projet de texte rejette en outre le "déplacement forcé de la population civile, y compris des enfants" et réitère "l'engagement inébranlable" du Conseil en faveur de la solution à deux Etats.
Le Conseil devait initialement voter lundi, mardi et mercredi. Plus tôt dans le mois, l'Assemblée générale des Nations Unies a appelé à un cessez-le-feu humanitaire et reçu un soutien massif de la part de 153 Etats qui ont voté en faveur de la motion. Cette décision a été prise peu de temps après que les Etats-Unis ont opposé leur veto à une proposition similaire au sein du Conseil de sécurité.