
M. Fabius est le premier membre du gouvernement français à faire le voyage de Pékin depuis l'élection en mai du président socialiste François Hollande.
M. Fabius a rencontré le conseiller d'Etat chargé de la diplomatie Dai Bingguo, auquel il s'est présenté comme "un vieil ami de la Chine", et qui n'a pas été avare de compliments.
"Nous savons tous que vous êtes un homme politique très expérimenté et aujourd'hui c'est un grand plaisir pour moi d'écouter vos analyses", a dit M. Dai à son hôte dont il s'est dit "convaincu" qu'il allait "apporter une nouvelle contribution au développement (des) relations bilatérales".
A la veille de son arrivée, le chef de la diplomatie française avait assuré que "la Chine est une priorité du nouveau gouvernement français" et que Paris était "motivé par une nouvelle ambition" pour les relations sino-françaises.
"Nous ne cherchons pas à imposer notre façon de voir à la Chine ou à d'autres pays, mais nous souhaitons avoir un dialogue important et respectueux avec votre pays", avait-il ajouté, dans un entretien à l'agence Chine nouvelle.
La relation bilatérale sous le quinquennat du président Nicolas Sarkozy avait d'abord été marquée par des soubresauts importants sur la question tibétaine avant de s'apaiser pour devenir plus fructueuse, notamment avec une coopération économique renforcée dans un contexte de crise de la dette européenne.
Les discussions de M. Fabius à Pékin devraient porter sur les relations bilatérales, l'Union européenne et l'euro, et les autres grands dossiers de l'actualité internationale: Syrie, Iran et Corée du Nord.
Mais M. Fabius a indiqué à Chine nouvelle qu'il souhaitait également renforcer une coopération déjà existante en matière de nucléaire et d'aéronautique et évoquer les possibilités de coopération dans l'environnement, le développement durable et l'urbanisme.
M. Fabius devait rencontrer mardi le Premier ministre Wen Jiabao et le vice-Premier ministre Li Keqiang. Un dernier entretien particulièrement intéressant pour la diplomatie française car Li Keqiang, sauf coup de théâtre, sera le prochain chef du gouvernement chinois.