
Des dizaines de manifestants, certains armés, se sont rassemblés devant le siège de la brigade "Bouclier de Libye". Ils exigeaient la fin des milices qui n'ont toujours pas rendu leurs armes près de deux ans après la chute de Mouammar Kadhafi.
Après plusieurs heures d'accrochages, les forces spéciales sont intervenues pour rétablir l'ordre et prendre possession du complexe, perdant cinq de leurs hommes, selon une source militaire.
Un médecin de l'hôpital central de Benghazi, la grande ville de l'est de la Libye, a indiqué avoir comptabilisé 25 morts au total et 70 à 80 blessés.
Les nouveaux dirigeants libyens peinent à asseoir leur autorité sur une myriade de groupes armés qui instaurent souvent leur propre loi.
"Un groupe de manifestants a commencé à protester contre la présence des milices. Ils réclamaient le démantèlement des groupes pour reconstruire l'armée", a déclaré un habitant de Benghazi.
"Les gens protestent parce qu'ils sont persuadés que les milices sont contraires à la stabilité de la Libye, qui ne peut être obtenue qu'à travers une véritable armée et une véritable police", a déclaré Ahmed Belachar, un militant anti-milices.
En septembre dernier, après l'attaque d'une mission diplomatique américaine dans laquelle l'ambassadeur des Etats-Unis en Libye a péri avec trois compatriotes, la ville a vu éclater une vaste colère de la population contre les milices.