
Ces arrestations viennent s'ajouter aux autres menées dans le cadre d'une opération contre les “faiseurs de troubles'' identifiés par les caméras de surveillance, alors qu'ils “agressaient des agents de police'' notamment à coups de jet de pierres ou de cocktails Molotov, et détruisaient des biens publics et privés.
Les autorités turques accusent ces personnes d'appartenir à des “organisations terroristes'', notamment de l'extrême gauche turque, accusées d'agression contre les forces de l'ordre et de destruction des biens publics lors des manifestations.
Hier mardi, la police turque a procédé dans la capitale Ankara à l'arrestation de 21 personnes en liaison avec le mouvement de contestation dirigé contre le gouvernement du Parti de la justice et de développement (AKP issu de la mouvance islamiste).
Ce coup de filet de la police turque à Ankara, intervient une semaine après un autre mené dans la mégalopole d'Istanbul où une cinquantaine de personnes ont été arrêtées.
Selon la police turque, la plupart de ces personnes appartiennent au groupuscule MLKP (communiste) et au Parti socialiste des opprimés (ESP). Elles sont accusées d'attaque contre les agents de la police, notamment par des jets de cocktails Molotov.
Les autorités turques, qui ont toujours avancé la carte de la main étrangère pour expliquer les troubles liés à la crise de "Parc Gezi", affirment que 27 ressortissants étrangers ont été arrêtés en Turquie dans le contexte de ces troubles.
Sur ces 27 étrangers arrêtés en Turquie, 21 ont été acquittés et parmi ceux qui ont été appréhendés dans les villes d'Istanbul, Ankara et Izmir, cinq ont déclaré être des journalistes.
Les troubles en Turquie ont commencé par un sit-in d'une poignée de militants associatifs, qui protestaient contre le déracinement des arbres du Parc Gezi de Taksim, dans le cadre d'un projet urbanistique, prévoyant notamment la construction à sa place d'un centre commercial, qui a dégénéré, suite à une intervention musclée des forces de l'ordre, en un mouvement de contestation général contre le gouvernement et ses politiques jugées trop conservatrices et menaçant les valeurs de la laïcité.
Au total, ce mouvement a fait quatre morts, dont un policier, et quelque 7.500 blessés, selon l'Association des médecins turcs.