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Ainsi, les principaux acteurs du secteur privé envisagent trois jours de grève à compter du mois prochain, à raison d’un jour par mois. De plus, pendant que les cabinets médicaux et les cliniques privées seront fermés, les 18 octobre, 22 novembre et 20 décembre, une série de manifestations seront organisées sous forme de sit-in devant le ministère de la Santé.
Selon les organisateurs, « cette future grève nationale de la médecine privée intervient en protestation contre des conditions inacceptables ». Des conditions qui seraient notamment liées à un manque de dialogue constructif, et ce en dépit de la rencontre organisée le 21 mars dernier par le ministre de la Santé, Anas Doukkali. Cependant, à en croire la menace de grève lancée par le secteur privé, ladite rencontre n’a pas porté ses fruits. En tout cas, le nombre de revendications des médecins du privé indique que tout n’est pas encore réglé. A commencer par le phénomène d’automédication et du charlatanisme. « Nous attirons l’attention sur les phénomènes d’automédication et du charlatanisme qui constituent un danger pour la santé et la vie des citoyens », souligne dans un premier temps les médecins du privé dans les colonnes de « Média 24 ». Et d’ajouter : « Nous rappelons dans ce cadre que le Code pénal, les lois 08-12, 131-13 et la responsabilité médicale interdisent formellement et sanctionnent toute pratique d’acte médical non autorisé. Toutes les parties doivent veiller à préserver la santé des citoyens et optimiser l’exercice médical ».
Autres revendications d’après la même source : « La refonte de la convention AMO avec révision tarifaire et adoption d’un système de soins optimisé, basé sur les soins primaires et la prévention, organisé autour du médecin généraliste comme coordinateur ». Car selon les acteurs du secteur privé dont l’Association nationale des cliniques privées (ANCP) et le Syndicat national des médecins du secteur privé (SNMSL), « en dépit de l’amélioration continue de certains volets de l’AMO, nous demandons que soient levées toutes ses contraintes, tel le long délai de délivrance des prises en charge pour certaines pathologies chroniques. Ceci rend nécessaire la dématérialisation des flux ».
Par ailleurs, un changement est également demandé concernant le tarif référentiel de la visite médicale. Alors que la loi réglementaire stipule sa révision tous les trois ans, ce dernier n’aurait pas connu d’évolution depuis 12 ans. Dans ce cas, un autre bémol se profile à l’horizon. Car si les prix sont augmentés, cela impactera forcément le porte-monnaie des patients qui paient 57% des frais de soins sans être remboursés, selon la même source.
Enfin, dans la lignée des histoires de gros sous, les médecins prenant part à cette décision de faire grève ont pareillement fustigé "l'acharnement du fisc contre les médecins" avant de conclure : "Nous sommes des contribuables comme tous les citoyens marocains, mais nous assurons une mission de service public sans contrepartie en l'absence jusqu'à ce jour de couverture sociale assurance et retraite".