
La Syrie compte six sites classés: les anciennes villes de Damas, Bosra et Alep, l'oasis de Palmyre, le Krak des Chevaliers et Qal'at Salah El-Din, ainsi que des villages antiques du Nord de la Syrie.
Le Comité du patrimoine mondial de l'Unesco, réuni en session annuelle à Phnom Penh, les a tous placés jeudi sur sa liste de sites en danger.
"La décision est destinée à rassembler du soutien pour la sauvegarde des sites", a commenté Roni Amelan, porte-parole de l'organisation. Le comité a également soutenu la proposition française de création d'un fonds spécial pour aider à la conservation des sites.
Dans des documents préparatoires à la réunion, l'Unesco avait noté que les informations sur les destructions étaient "partielles" et provenaient de sources pas toujours vérifiables, comme les réseaux sociaux, ainsi que d'un rapport des autorités syriennes qui "ne reflète pas nécessairement la situation réelle dans son ensemble".
Mais face au conflit armé, "les conditions ne sont plus réunies pour assurer la conservation et la protection de la valeur universelle exceptionnelle des six biens", soulignait-elle. "Alep, en particulier, a subi des dommages considérables".
En avril, le minaret de la mosquée des Omeyyades, joyau historique de cette métropole du nord de la Syrie autour de laquelle se sont déroulés de violents combats pendant des mois, s'était effondré. La mosquée, construite au VIIIe siècle et rebâtie au XIIIe siècle, avait déjà subi d'importants dommages à l'automne 2012.
En septembre 2012, le souk d'Alep, avec ses boutiques parfois centenaires aux portes de bois, avait été partiellement détruit par les flammes. La citadelle a également été endommagée.
Des fouilles clandestines ont aussi été rapportées sur plusieurs sites.