-
La Maison de la poésie de Tétouan lance sa nouvelle saison culturelle
-
A Lyon, la culture marocaine millénaire s'invite dans la plus grande esplanade d’Europe
-
Les causes nationales dans la poésie du Malhoun au centre d'une conférence dans le cadre du Festival "Malhouniyat"
-
Quand Gad Elmaleh se livre : Entre rires, émotions et attachement profond au Maroc
Le Britannique Dev Patel, aux origines indiennes, est quant à lui en lice pour "Lion". "Quelle différence peut faire un mot-dièse!", a remarqué sur Twitter Sasha Stone, rédactrice en chef du site Awards Daily, en référence à #OscarsSoWhite, le "hashtag" qui a enflammé les réseaux sociaux ces deux dernières années quand les acteurs nommés étaient tous blancs. "Je suis très heureuse. Mais ce n'est pas nécessairement un message.
Notre académie est composée de professionnels, qui décident des nominés dans leur catégorie. (...) Et cette année, nous avons eu la chance d'avoir une merveilleuse liste de films", a tempéré la présidente de l'Académie, Cheryl Boone Isaacs, elle-même noire, interrogée par l'AFP. La diversité des nominations ne s'est pas arrêtée aux comédiens: le réalisateur et scénariste de "Moonlight" Barry Jenkins en a reçu deux.
Au total, ce film bouleversant sur le passage à l'âge adulte d'un enfant noir et homosexuel dont la mère est toxicomane est cité huit fois. Le directeur de la photographie Bradford Young a également été sélectionné pour "Premier contact", entre autres. "Il est important de noter le nombre de premières nominations (d'Afro-Américains) derrière la caméra (...) cela montre des avancées", a remarqué sur Twitter April Reign, la créatrice du mot-dièse #OscarsSoWhite. Quatre des cinq documentaires en lice étaient notamment réalisés par des Noirs dont "The 13th" d'Ava DuVernay, sur l'incarcération massive des Afro-Américains aux Etats-Unis, ou "Je ne suis pas votre nègre" de Raoul Peck. "C'est un honneur d'être (...) nommée au cours d'une année qui embrasse et célèbre l'inclusion", s'est réjouie Ava DuVernay auprès du Hollywood Reporter. "Selma" son film acclamé il y a deux ans avait été notamment à l'origine de la polémique #OscarsSoWhite, quand ni elle, ni ses acteurs n'avaient été retenus dans la sélection. "Nous avons manifesté contre les Oscars l'an dernier.
Cette année, les nominations reflètent une vue réelle, concrète du cinéma en Amérique", s'est félicité le célèbre militant pour les droits civiques, Al Sharpton."Le militantisme en ligne et le boycott des Oscars par (l'actrice) Jada Pinkett Smith et d'autres" notamment son mari Will Smith ou le metteur en scène Spike Lee "ont contribué à une prise de conscience nationale et peut-être au sein de l'Académie", a remarqué Shaun Harper, directeur exécutif du centre sur les études raciales de l'Université USC à Los Angeles.