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Dans une allocution prononcée à l'occasion de l'inscription du "Caftan marocain: arts, traditions et savoir-faire" sur la liste du Patrimoine culturel immatériel de l'Humanité, lors de la 20e session du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, M. Addahre a rappelé l'admiration suscitée par cette tenue emblématique, appréciée pour la splendeur de ses formes, sa grâce, ainsi que pour la richesse de ses ornements, étoffes et couleurs.
Il a noté que le caftan marocain a évolué dans le temps et voyagé à travers les dynasties marocaines avec beaucoup d’aisance et continue à être célébré pour sa beauté, son allure et son originalité.
M. Addahre a relevé que cette inscription est non seulement "une reconnaissance internationale du génie artistique et du savoir-faire séculaire du Maroc, mais également de la capacité du Royaume à préserver, valoriser et transmettre ses traditions".
Avec ses différentes variantes, le caftan "constitue de nos jours une source de créativité inépuisable pour les designers marocains qui, chaque année, créent de véritables œuvres d'art mariant tradition et élégance. Chaque fil de soie, chaque perle, chaque touche de broderie reflète une part de nous, de notre mémoire et de nos traditions", a-t-il souligné.
M. Addahre a fait valoir que l'inscription du caftan marocain au patrimoine culturel immatériel permet de rendre justice aux communautés marocaines autochtones, représentant les différentes régions du Maroc, qui "ont porté ces savoir-faire chevillés au corps et au cœur, soutenues par une foi inébranlable en la préservation de leur précieux patrimoine, marqueur indélébile d’une identité séculaire".
Cette inscription répond également, a-t-il poursuivi, à la voix de "nos communautés de femmes artisanes marocaines, à leur magnifique résilience et à leur formidable engagement" à préserver ce précieux héritage et à protéger leur savoir-faire ancestral.
L'ambassadeur a, en outre, noté que cette reconnaissance mondiale comporte une responsabilité : celle de préserver l'authenticité du caftan, de valoriser les artisans qui le façonnent et, surtout, de protéger son identité culturelle pour qu'il ne devienne jamais un produit dénaturé ou détaché de ses racines.
L'inscription du caftan marocain sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’Humanité se veut également une reconnaissance des efforts consentis par les communautés et la société civile marocaines pour la préservation de l'identité et de la richesse de leurs savoir-faire traditionnels, a-t-il dit.
M. Addahre a souligné que la préservation du cachet identitaire de ces éléments, et bien d'autres à travers le monde, est une responsabilité qui incombe à l'ensemble des Etats parties, précisant que la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel "ne peut en aucun cas être instrumentalisée à des fins d'usurpation culturelle ou d'instrumentalisation politique".
"La noblesse des valeurs portées par notre Convention vise essentiellement le rapprochement entre les peuples à travers leur patrimoine vivant, mais ne doit en aucun cas devenir un instrument qui ravive des tensions ou des conflits affectant la souveraineté culturelle de nos sociétés, ou porter atteinte à leurs attributs historiques et civilisationnels", a-t-il insisté.
"En portant, en célébrant, en faisant connaître le caftan marocain, nous ne transmettons pas seulement une esthétique : nous transmettons une histoire, une culture, une fierté. Nous partageons avec le monde ce que le Maroc a de plus précieux: son âme", a-t-il conclu.









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