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La croissance économique revue à la hausse

Le taux de chômage se situerait à 9,9% cette année, selon le HCP

Jeudi 14 Juillet 2016

Le taux de croissance de l’économie marocaine pour 2016 se précise de plus en plus pour le Haut-commissariat au plan (HCP). Annoncée en début de cette année par la même institution à 1,3%, cette croissance devrait, selon Ahmed Lahlimi Alami, atteindre 1,5%.
«En dernière analyse, il ressort, de la situation économique en 2016, qu’avec une baisse de 9,7% de la valeur ajoutée du secteur primaire et une augmentation de 3,1% du PIB non agricole, la croissance économique nationale serait de 1,5% en augmentation de 0,2% par rapport à nos prévisions de janvier», c’est ce que vient de dévoiler le Haut-commissaire au plan lors d'une conférence de presse consacrée à la présentation de la situation économique nationale en 2016 et ses perspectives pour 2017.
Et de préciser que, dans ces conditions, cette croissance continuera à être portée par la demande intérieure, en raison de la reprise, après 2 années de baisse, de l’investissement et le maintien, même à un rythme modéré, de la consommation finale tirée, en particulier vers le bas, par une baisse continue du rythme de croissance de la consommation des ménages.
M. Lahlimi continue d’expliquer que le secteur agricole serait marqué par une baisse significative de la production céréalière durant la campagne agricole 2015/2016, atteignant 33,5 millions de quintaux au lieu de 115 millions enregistrés une année auparavant, indiquant qu'en dépit de la consolidation de la croissance des cultures non céréalières et de l’élevage, la valeur ajoutée agricole serait en régression de 11% en volume en 2016 au lieu d’une hausse de 12,8 % enregistrée en 2015.
Et de faire ressortir que les activités non agricoles devraient enregistrer, pour leur part, une amélioration du rythme d’accroissement de leur valeur ajoutée, passant de 1,8% en 2015 à 2,3% en 2016 et à 2,6% en 2017, estimant que le secteur secondaire connaîtrait en 2017 une croissance de 3,5% au lieu de 3,3% enregistrée en 2016 et 2,8% en 2015.
Au niveau des activités tertiaires, le patron du HCP fait savoir que la croissance de la valeur ajoutée des services marchands resterait très basse, de l'ordre de 1,9 % en 2016 après celle de 1,2% en 2015 avec une légère amélioration de 2,2% en 2017, alors que les services fournis par les administrations publiques dégageraient, de leur côté, une valeur ajoutée en amélioration modérée après une quasi-stagnation en 2015.
Il a fait état, dans ce contexte, d’un PIB qui devrait s’accroître de 3,5% en 2017 et de 1,5% en 2016 au lieu de 4,5% en 2015, faisant remarquer que ce ralentissement de la croissance économique se traduirait par de faibles créations nettes d'emploi en 2016. Et de relever qu’avec l'hypothèse d'une légère baisse du taux d’activité, le taux de chômage se situerait, ainsi, à 9,9% en 2016, soulignant que la demande intérieure continuerait de soutenir la croissance économique nationale (+1,7% en volume en 2016 et +2,4% en 2017), alors qu'au niveau de la demande extérieure nette, sa contribution à la croissance du PIB serait négative en 2016, estimée à 0,9 point, après une contribution positive une année auparavant. Celle-ci devrait, a-t-il présagé, dégager une faible contribution à la croissance de 0,3 point en 2017.
S’agissant du financement de l'économie, le HCP affirme qu’avec une hausse de 3,9% de la consommation finale nationale en 2016 et de 3,2% du PIB aux prix courants, l’épargne intérieure devrait connaître une baisse pour atteindre 21,9 % du PIB au lieu de 22,5% en 2015, faisant observer que compte tenu des revenus nets en provenance du reste du monde, qui devraient représenter 5,8% du PIB, l’épargne nationale passerait de 28,1% du PIB en 2015 à près de 27,7% en 2016.
Mais ce n’est pas tout. Concernant les finances publiques, M. Lahlimi est catégorique en estimant que le taux de la dette publique globale devrait s’accentuer davantage pour atteindre 81,1% du PIB en 2017 et 81,4% en 2016 au lieu de 80,2% en 2015, signalant qu'au niveau du marché monétaire, et compte tenu des perspectives de croissance économique en 2016, la masse monétaire devrait s'accroître de près de 5,3%, en recul par rapport à 5,7% enregistré en 2015, pour se rétablir à 5,7% en 2017.
«L’économie nationale s’inscrit, durant les dernières années, dans la tendance que nous pouvons appeler un équilibre économique bas», a déclaré le Haut-commissaire au plan, expliquant qu’à la faveur d’une baisse soutenue des cours internationaux des matières premières, des apports des transferts des MRE et d’autres transferts courants, les équilibres macroéconomiques ont été rétablis. Et de soulever que le déficit budgétaire reviendrait à 4,1% et le déficit courant de la balance des paiements à 2,2%, réitérant son inquiétude par rapport au rythme de la croissance de notre économie.

Meyssoune Belmaza

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