-
Faux mariage à 102 ans pour prouver qu 'il est vivant
-
De la joie à l'ouverture du premier cinéma pour personnes autistes au Venezuela
-
Au Pakistan sous les inondations, personne ne sait plus où est son village
-
Des fleurs pour l'anniversaire de Janus la plus vieille tortue à deux têtes
-
Les inondations au Pakistan emportent dots et projets de mariage
Macron nomme Bayrou à Matignon pour tenter de dénouer la crise politique
Sénégal/Maroc: Caravane médicale multidisciplinaire au profit des couches défavorisées avec la participation d'une Ong marocaine
Italie: le Conseil de l'Europe très critique sur les centres de rétention
Des milliers de Syriens dans les rues pour fêter "la victoire de la révolution"
La Grèce de plus en plus ouverte au tourisme du bébé par procréation assistéeAFP
Vendredi 15 Août 2014
Autres articles
Lorsqu'une quinquagénaire grecque a pu devenir mère porteuse pour sa fille, la plupart des médias nationaux y ont vu un "cadeau de la vie", à l'image d'une société qui a complètement intégré une des législations européennes les plus libérales en matière de procréation assistée. En 2006, la justice grecque avait en effet autorisé une femme de 52 ans à porter l'enfant de sa fille, qui souffrait d'infertilité, alors que la loi fixe à 50 ans le seuil pour être mère porteuse. La Grèce a franchi cet été un nouveau cap en supprimant pour les couples souhaitant recourir à la gestation pour autrui, et pour les mères porteuses, l'obligation d'avoir leur résidence permanente sur son territoire. "Il faut s'attendre à ce que de plus en plus de ressortissants étrangers choisissent la Grèce" pour avoir un enfant par mère porteuse, prédit Takis Vidalis, de la Commission nationale de bioéthique, interrogé par l'AFP. Avec les risques que ce procédé comprend, comme l'a montré cette semaine l'exposition médiatique du cas d'un bébé trisomique né d'une mère porteuse thaïlandaise et abandonné par les parents australiens. Le "tourisme de la fertilité" est déjà très ancré en Grèce depuis que la loi a largement ouvert, il y a douze ans, l'accès aux différentes méthodes de procréation médicale assistée (PMA). Comme la gestation pour autrui, une fécondation in vitro y est réalisable jusqu'à l'âge de 50 ans - contre 43 ans en France. Une femme peut encore congeler ses ovocytes, afin de les utiliser plus tard pour une fécondation. Cette loi bioéthique a été adoptée en 2002 "par tous les partis, chose rare dans le pays", note l'avocat spécialisé Konstantinos Rokas, et dans une "certaine indifférence de l'opinion publique", observe Takis Vidalis. Même la puissante Eglise grecque ne s'est pas révoltée, elle qui bataille actuellement contre l'extension aux couples homosexuels de l'union civile instituée en 2008. Parmi les motivations du législateur: améliorer le taux de natalité du pays, l'un des plus faibles d'Europe. "Nous sommes aussi un pays où il reste culturellement important d'avoir un enfant de sa chair, de ses gènes", souligne Takis Vidalis. Concept subtil: don d'ovocytes et gestation pour autrui sont considérés par la loi comme "un acte altruiste", non rémunéré... mais avec un dédommagement pour le temps et les déplacements: 800 euros pour les donneuses d'ovocytes, 12.000 euros pour une mère porteuse. Résultat: pas de pénurie chez les donneuses d'ovocytes, selon les médecins interrogés par l'AFP. Et une clientèle internationale, à l'image de la salle d'attente du centre médical Iakentro, dans la banlieue d'Athènes. "Nos patientes viennent du Canada, de Nouvelle-Zélande, d'Australie, d'Ecosse, de Russie...", témoigne Konstantinos Antoniou, l'un des médecins. Le site internet vante en cinq langues tout le panel des technologies de la reproduction. "Je vois arriver des couples français désespérés par l'attente dans leur pays pour bénéficier d'un don d'ovocytes", confie à la clinique athénienne EmBIO le docteur Thanos Paraschos. Côté mères porteuses, "il ne faut pas se voiler la face, il existe souvent une rémunération", en plus du dédommagement, estime Kostas Rokas. Traitement médical et "indemnisation" compris, la gestation pour autrui coûte "en moyenne 40.000 euros", estime-t-on à Iakentro. Si le pays compte désormais une soixantaine de cliniques d'aide à la procréation, selon Takis Vidalis, l'activité "mères porteuses" y reste secondaire. Lu 609 fois
Nouveau commentaire :
Dans la même rubrique :
Dossiers du weekend | Actualité | Spécial élections | Les cancres de la campagne | Libé + Eté | Spécial Eté | Rétrospective 2010 | Monde | Société | Régions | Horizons | Economie | Culture | Sport | Ecume du jour | Entretien | Archives | Vidéo | Expresso | En toute Libé | USFP | People | Editorial | Post Scriptum | Billet | Rebonds | Vu d'ici | Scalpel | Chronique littéraire | Chronique | Portrait | Au jour le jour | Edito | Sur le vif | RETROSPECTIVE 2020 | RETROSPECTIVE ECO 2020 | RETROSPECTIVE USFP 2020 | RETROSPECTIVE SPORT 2020 | RETROSPECTIVE CULTURE 2020 | RETROSPECTIVE SOCIETE 2020 | RETROSPECTIVE MONDE 2020 | Videos USFP | Economie_Zoom | Economie_Automobile | TVLibe |
|
||||
|