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La France sous la menace de la déferlante Omicron


Libé
Vendredi 24 Décembre 2021

La France sous la menace de la déferlante Omicron
La menace de la déferlante Omicron pesait sur la France à la veille du réveillon de Noël, entre ruée sur les tests et craintes des conséquences de ce nouveau pic épidémique, notamment sur le fonctionnement même du pays.


Inquiets des risques de ce nouveau variant, arrivé peu avant des fêtes de fin d'année attendues comme un répit bienvenu après presque deux années d'une pandémie qui a désorganisé leur vie sociale, personnelle et souvent professionnelle, les Français se précipitent pour tenter de se rassurer en se testant.


Plus de 6,2 millions de tests de dépistage du Covid-19 ont été ainsi réalisés la semaine dernière selon Santé publique France, un record depuis le début de l'épidémie en mars 2020.
 Emmanuel Macron lui-même les a encouragés en ce sens, postant une vidéo sur TikTok, réseau très fréquenté par les jeunes, et un message sur Twitter: "Bonnes fêtes à tous! À ceux qui auront la joie de se retrouver en famille pour Noël: les gestes barrières, un test préventif pour rassurer, et en cas de symptôme, on s'isole, on alerte. À ceux mobilisés pour soigner, nous protéger: merci. Prenons soin les uns des autres".


C'est bien l'intention de Déborah, 38 ans, qui patiente pour se faire tester devant un labo de Montrouge, en banlieue parisienne: "Pas de stress. Si je dois l'avoir, je l'aurai. Je ne veux juste pas le refiler. Ma belle-soeur est enceinte. Oui ce sont les fêtes et ça fait de la peine mais il faut protéger son entourage".


Les oppositions ont critiqué la réaction de l'exécutif. Insoumis et écologistes ont dénoncé son "manque d'anticipation" ou son "imprévoyance" en raison de certaines pénuries d'autotests. La candidate LR à la présidentielle, Valérie Pécresse, a quant à elle réclamé la gratuité des tests jusqu'au 10 janvier, ce que le gouvernement s'est refusé à instituer pour les autotests par exemple.


La cinquième vague, qui précédait même l'arrivée d'Omicron, continue en tout cas d'enfler, avec 84.272 nouveaux cas de Covid-19 confirmés mercredi et 16.118 personnes actuellement hospitalisées, dont 3.147 en services de soins critiques, selon Santé publique France.

Le bilan depuis le début de l'épidémie dépasse désormais les 122.000 morts.
Alors que la majorité des malades en France sont toujours affectés par le variant Delta, l'épidémiologiste Arnaud Fontanet estimait jeudi qu'Omicron "est déjà majoritaire en Ile-de-France et le deviendra sur l'ensemble du territoire d'ici la fin de l'année". Vu sa propagation foudroyante, il s'attend donc "à des centaines de milliers de cas par jour en janvier en France".


Le ministre de la Santé Olivier Véran partage l'analyse: "On dépassera très vraisemblablement les 100.000 contaminations par jour d'ici à la fin du mois". Il a toutefois relevé que là où Omicron "circule beaucoup, pour l'instant, il n'entraîne pas de vagues d'hospitalisations". Ce qui n'empêche pas les spécialistes de s'inquiéter des répercussions potentielles de l'arrivée de ce variant à la contagiosité extrême.


Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, a ainsi mis en garde jeudi contre la "désorganisation possible d'un certain nombre de services essentiels" - éducation, transports, sécurité, santé... - en janvier, à cause de "l'absentéisme" et des "arrêts de travail" dus au "très grand nombre de contaminations à Omicron". Il pourrait en conséquence devenir nécessaire d'alléger les règles d'isolement afin de limiter cette désorganisation, en prenant en compte le fait qu'Omicron semble entraîner moins de formes sévères du Covid, estiment des membres de cette instance conseillant le gouvernement.


Comme un avertissement, la SNCF a indiqué jeudi avoir déjà dû procéder à des annulations de trains régionaux en raison des "effets de cette 5e vague Covid".

Olivier Véran a confirmé que de nouvelles modalités pourraient être décidées "en début de semaine" prochaine, soulignant que le gouvernement veillerait à "éviter tout phénomène de paralysie dans le pays". Et alors que le gouvernement mise toujours sur la vaccination, élargie depuis mercredi aux 5/11 ans, pour contenir la vague, des manifestants antipass sanitaire ont fait irruption jeudi dans l'hémicycle du Conseil régional de la Guadeloupe, brisant notamment le portail de l'institution et des vitres.


Le pass sanitaire doit se transformer en pass vaccinal à partir du 15 janvier, selon le projet de loi consulté jeudi par l'AFP et qui sera présenté lundi en Conseil des ministres.


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